Le faux gynécologue de la 2stv, faux expert des médias et des réseaux sociaux, démasqué

Alpha Ibrahima Ba de son vrai nom à l’Etat civil se faisait appeler Docteur Alpha Ba, sur Facebook . Se faisant passer au gré des circonstances, comme médecin généraliste, échographiste, urgentiste, ou gynécologue, il a été démasqué. Selon le site infomed.

En effet, c’est à la suite de son passage à la 2STV dans l’émission « ce matin est à nous » du 18 Avril 2019 (jouer à partir de la 40ème minute) qu’un médecin a mis la puce à l’oreille tout en affirmant que le soi-disant docteur serait un cartouchard de la faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie (FMPO) de l’UCAD et qu’il est en train d’usurper la fonction de médecin et le titre de gynécologue.

Voici in extenso, les explication des éléments du site géré par des médecins Sénégalais qui ont démasqué le « faux médecin ».

C’est à la suite de son passage à la 2STV dans l’émission « ce matin est à nous » du 18 Avril 2019 (jouer à partir de la 40ème minute) qu’un collègue nous a mis la puce à l’oreille tout en nous affirmant que le soi-disant docteur serait un cartouchard de la faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie (FMPO) de l’UCAD et qu’il est en train d’usurper la fonction de médecin et le titre de gynécologue. Aussitôt nous avons contacté le sieur Ba via Facebook Messenger pour avoir sa version des faits.

Quelques minutes plus tard, il nous appelle au téléphone. Au cours de cet échange, Alpha nous affirme n’avoir jamais réclamé être gynécologue ; ce qui contraste avec ses déclarations dans l’émission. Ainsi, il nous révèle avoir dit en coulisse au journaliste MLK de la 2STV qu’il était échographiste. Dans la foulée, il déclare avoir même fait une échographie à une employée de cet organe de presse. Pour prouver sa compétence, Alpha dit avoir fait un diplôme universitaire (DU) en échographie avec le Pr Elhadji Niang de l’hôpital Le Dantec et être inscrit cette année au diplôme d’études spécialisées (DES) de gynécologie obstétrique. A la question de savoir s’il avait soutenu une thèse de doctorat d’Etat et s’il était inscrit à l’Ordre des médecins, notre interlocuteur avoue ne pas figurer dans les registres de l’Ordre mais promet de nous faire parvenir le lendemain (mardi 23 avril) une copie de son diplôme de docteur en médecine.

Comme promis, Alpha n’a pas manqué au rendez-vous. Après nous avoir informés des excuses qu’il a présentées aux collègues gynécologues, il nous envoie une photo floue ou floutée de son attestation de doctorat en médecine que lui aurait délivrée la faculté de médecine de l’UCAD à la suite de sa soutenance de thèse à la date du 04 juin 2016. Ce document quoique flou mentionnait clairement son nom, sa date et lieu de naissance et la date de soutenance de la thèse. Ce qui était largement suffisant pour nous permettre de procéder à une vérification auprès de la FMPO.

La vérification nous a permis de découvrir que notre médecin en question ne figure pas sur la base de données des docteurs diplômés de la FMPO. Nos recherches nous ont également permis de savoir que ce monsieur n’est pas inscrit au DES de gynécologie et obstétrique contrairement à ce qu’il avance.

L’éclatement de cette affaire a permis à de nombreux collègues qui ont eu à douter de la qualification et des compétences d’Alpha Ba de confirmer leurs suspicions. De ce que nous en savons, le sieur Ba a eu à faire des prestations dans des structures tels que le centre de santé de Cambérène, le SAMU municipal, le centre de santé des HLM et le cabinet médical le point. Ainsi, sachant que nous menions une enquête sur ce dossier, bon nombre de ses collègues de service (il a fait beaucoup de services) et/ou camarades de promotion nous ont donné des informations et preuves sur ses agissements.

C’est dans ce sillage qu’on nous a transmis des comptes rendus d’échographie aux contenus douteux avec sa signature en qualité de médecin inscrit au CES (actuel DES) de gynécologie et obstétrique. Il nous a été confié que dans ces agissements, Doct’alpha a eu à demander à une femme qui voulait guérir d’un myome de ne pas avoir de rapport sexuel sur une période d’un an.

Nous promettons de revenir avec de plus de détails sur cette affaire qui est loin de connaitre son épilogue. En effet, le mis en cause a été convoqué ce matin par l’Ordre des médecins et il doit y retourner demain pour fournir les preuves de ses prétendus qualifications et titres.

Cette affaire nous amène à inviter les différents acteurs à être plus vigilants. Ainsi, nous invitons le Conseil National de l’Ordre des Médecins du Sénégal (CNOMS) à travailler en collaboration avec les sociétés savantes et les associations professionnelles et à être l’interface entre les médias et les médecins. Cela passera par une sensibilisation des organes de presse et de l’association des journalistes spécialisés en santé afin qu’ils ne puissent tendre le micro qu’à ceux qui sont légalement autorisés à exercer la médecine.

De leur côté, dans une démarche de sécurisation des populations, les médecins doivent systématiquement accomplir leur obligation de s’inscrire aux tableaux de l’ordre. A l’état actuel, il existe plusieurs médecins qualifiés et qui ne sont pas en règle. Cela rend difficile le travail d’assainissement de la corporation et constitue une brèche qu’exploitent à souhait les imposteurs. Enfin, l’Etat du Sénégal, en vertu de sa mission régalienne de protection des citoyens, doit, par le biais du ministère de la santé et des autres services compétents, renforcer le contrôle et l’inspection des structures de santé et de leurs personnels ».

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