Ses écrits ne font pas l’unanimité, ses réflexions non plus. Le Dr Bacary Samb s’est encore illustré en mettant à nu les « limites » des confréries dans la lutte contre le terrorisme. Il n’a pas manqué d’installer la polémique, hier, lors d’un séminaire sur les réponses doctrinales de l’Islam contre l’extrémisme violent.
« Réponses doctrinales de l’Islam à l’extrémisme violent« , était le thème de la rencontre d’hier. Chefs religieux, diplomates, universitaires, entre autres, étaient présents à cette rencontre. Occasion saisie par le directeur de Timbuktu Institute pour mettre à nu les « limites » du pouvoir confrérique dans la lutte contre le terrorisme.
« Le discours confrérique souffre de deux petits problèmes. Premièrement, il est vrai que c’est un rempart mais elles doivent arriver à se départir de l’image qu’une certaine jeunesse ou intelligentsia leur colle d’être tout le temps aux côtés des régimes politiques jusqu’à être considérées comme des supports du régime politique. Deuxièmement, les confréries doivent ‘didactiser’ leur message parce que nous faisons face à une idéologie puissante qui est le salafisme qui a la capacité d’utiliser la modernité technologique pour mieux combattre la modernité sociale face à cela, il faut réagir« , a affirmé Bacary Samb, qui partageait le présidium avec Penda Mbow et Serigne Diop.
Une déclaration qui n’a pas plu bon nombre de personnes qui étaient présentes dans la salle. Car, après ces propos, des murmures de désapprobation ont commencé à se faire entendre. La réplique ne s’est pas fait entendre de la part de Alioune Badara Bèye qui, selon nos confrères du journal Le Quotidien, n’a pas tardé à filer son « manteau » de fidèle layenne avant de répliquer: « les confréries jouent un rôle important dans la société sénégalaise. Elles ont un rôle d’alter et d’équilibre social. Ce n’est pas une communauté qui s’aligne avec le pouvoir. Ce n’est pas ça! C’est inexact!« , peste le président de l’Association des écrivains du Sénégal.
Il poursuit: « ces confréries attirent l’attention des politiques lorsqu’il y a des contraintes, des difficultés et souvent aussi, donnent des solutions« .
Seydina Thiaw Laye, petit-fils de Seydina Limamou Laye non plus n’a pu cacher sa colère. Selon lui, le Dr Samb fait partie des « élitistes qui viennent pour se faire un nom et se faire adouber par l’occident« . « Il utilise des inepties, des contrevérités et dit du n’importe quoi« , regrette le guide religieux qui confie que les sénégalais sont moins vulnérables par rapport à d’autres pays qui ont des cultures de wahhabisme.
« C’est le cas au Mali, au Nigéria et autres. C’est la force du Sénégal. On enseigne au Sénégal l’éducation de nos grands-parents qui ont mis en place l’Islam dans le pays. Bacary Samb n’a aucune démarche intellectuelle. Il fait de fausses références en citant Serigne Touba ou El Hadji Malick« , regrette le marabout.