Le directeur sur la situation financière du TER : « Un des défis auxquels nous sommes confrontés depuis notre nomination… »

Ibrahima Ndiaye est revenu pour la première fois sur la situation du Train Express Régional (TER). Le nouveau directeur estime que le modèle économique du TER doit être amélioré. D’après lui, la vente des billets ne couvre environ que 70 % des charges, et les 30 % restants sont comblés par l’État. De ce fait, ils sont obligés de travailler sur d’autres leviers pour créer un équilibre.

« Un des défis auxquels nous sommes confrontés depuis notre nomination comme directeur du TER est véritablement d’améliorer le modèle économique du TER. Il faut rappeler qu’il s’agit d’une mission de service public, et donc de rentabilité socio-économique.

Il n’y a aucun pays dans le monde, à part le Japon, où un service de transport et la gamme tarifaire sont volontairement décidés par l’État afin de le rendre le plus accessible possible. Cela ne peut pas rimer avec une rentabilité financière », a regretté l’ancien directeur de la CNCF et actuel directeur du TER.

Mais qu’à cela ne tienne, rassure Ibrahima Ndiaye : « Nous travaillons tous les jours à améliorer l’opérateur, la SETER, une filiale de la CNCR, en les challengeant et en identifiant tous les enjeux techniques permettant d’améliorer la fréquentation.

À ce titre, il faut jouer sur plusieurs leviers, notamment le taux de fréquentation. Cela se fait en remplissant les rames avec un taux de fréquentation élevé. S’y ajoutent toutes les autres sources de revenus additionnels qui améliorent le modèle économique. C’est pourquoi nous travaillons aujourd’hui à faire des gares des lieux de vie, en les remplissant de commerces, de services, entre autres.

Nous voulons que les gares deviennent des lieux de rencontre, comme partout ailleurs. L’idée est également de valoriser le patrimoine foncier. Aujourd’hui, nous travaillons sur des projets innovants avec l’ANER pour tout ce qui peut apporter des ressources de revenus additionnels, qui viendraient en complément des subventions de l’État.

Aujourd’hui, si l’on regarde le bilan financier du TER question fréquemment posée : les recettes liées à l’exploitation, c’est-à-dire tout ce qui provient de la vente des billets, couvrent environ 70 % des charges que le TER doit assumer chaque année. Cela signifie qu’il y a un écart de 30 % qui est comblé par l’État.

En tant que gestionnaires des infrastructures, il est de notre mission de travailler sur d’autres leviers, avec des projets en perspective, pour créer un équilibre avec les 30 % restants, et qui pourraient être bénéfiques pour les finances publiques. »

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