Le directeur des Douanes est préoccupé par l’ampleur de la fraude sur le sucre et l’huile. Celle-ci menace gravement l’économie. Il l’a fait savoir lors d’une assemblée générale ordinaire des inspecteurs et officiers des Douanes. ‘’On doit défendre l’économie, défendre les entreprises nationales qui souffrent de multiples fraudes, dont celle sur le sucre et l’huile. Elle est en train de mettre à genou nos fleurons que sont la compagnie sucrière et la Sonacos ainsi que l’économie du pays’’, fulmine Omar Diallo. Il reconnaît tout de même que la lutte contre la fraude n’est pas facile, eu égard à la porosité des frontières avec les pays limitrophes du Sénégal.
‘’Nous sommes entourés par la Mauritanie, sur une frontière de 700 kilomètres, la Gambie à l’intérieur du pays. Sans compter la frange maritime, la Guinée Conakry, la Guinée Bissau et le Mali. Surveiller tout cela n’est pas chose aisée’’, avoue-t-il. Le boss de la douane regrette que la contrebande ne soit pas considérée comme une infraction par la société alors que pour la douane, c’en est une. ‘’Nous avons une culture qui permet ou qui accepte souvent que frauder n’est pas une infraction ou un crime. Sur le plan douanier, la fraude est un crime’’, souligne-t-il. De ce fait, M. Diallo estime ‘’qu’il est nécessaire qu’un travail de sensibilisation et de communication (soit) mené et que les populations comprennent que la douane est une force de sécurité et de défense’’.
Toutefois, malgré ces difficultés, les gabelous mènent une lutte hardie afin de juguler ce mal. A en croire le Directeur, de très grandes avancées sont notées dans cette lutte. ‘’Nous sommes en voie de régler le problème de la fraude. Posez la question à la compagnie sucrière. Si vous lui demandez de vous donner l’évolution de ses derniers chiffres, ils vous confirmeront que l’action que la nouvelle direction des douanes est en train d’imprimer au service des surveillances commence à porter ses fruits’’, indique Oumar Diallo dans l’enquête.