Le chef de l’armée gambienne a déclaré mercredi qu’il n’ordonnerait pas à ses hommes de combattre d’autres troupes africaines s’ils entrent sur le territoire gambien, parlant alors que des troupes sénégalaises et autres se rassemblaient aux frontières de leur pays.
Les troupes sénégalaises soutenues par d’autres forces africaines sont en attente pour s’installer en Gambie alors que le président Yahya Jammeh s’approche du délai de rigueur de minuit pour se retirer ou faire face à une action militaire après avoir refusé de partir à la fin de son mandat.
«Nous n’allons pas nous impliquer militairement. Il s’agit d’un différend politique « , a déclaré le chef d’état-major de la Défense, Ousman Badjie, après avoir dîné dans un quartier touristique proche de la capitale, Banjul, ont indiqué des témoins à l’AFP.
« Je ne vais pas impliquer mes soldats dans une lutte stupide. J’aime mes hommes », ajouta-t-il, s’arrêtant pour poser pour des selfies avec des admirateurs tous habillés en béret et t-shirt verts, selon les présents.
«S’ils (les Sénégalais) entrent, nous sommes ici comme ça,» dit Badjie, levant les mains pour rendre le geste.
Badjie n’est pas étranger à la controverse après avoir comparu pour déclarer son soutien au président élu Adama Barrow avant de revenir aux côtés de Jammeh.
Il a récemment été interdit de visiter les soldats de la paix gambiens au Darfour en raison de la sensibilité de la crise politique actuelle de la Gambie, qui a vu Jammeh refuser plusieurs fois de se retirer en dépit d’une élection du 1er décembre perdue contre Barrow.
« Nos troupes sont en alerte. L’ultimatum prend effet à minuit », a annoncé le porte-parole de l’armée sénégalaise, le colonel Abdou Ndiaye, à l’AFP avant la date butoir.