Le capitaine Mamadou Dièye brise le silence : « Dans l’Armée…il se passe des choses peu catholiques »

Arrêté hier, en début de soirée, devant les locaux de Dakaractu alors qu’il s’apprêtait à accorder un entretien à votre site préféré, le capitaine Mamadou Dièye, démissionnaire de l’Armée nationale et candidat déclaré à la présidentielle de 2019, avait déjà eu le temps de partager une partie de son projet de société avec nos confrères du journal Le Quotidien. « Beaucoup de Sénégalais sont déçus de leur Président…Si on prend le Plan Sénégal émergent, c’est revenir aux idéologies étrangères », annonce-t-il la couleur.

L’interview publiée ce samedi informe, pour la fiche de présentation, que né le 27 avril 1983,il est sorti de l’Ecole militaire de Saint-Cyr. Auparavant, le capitaine Dièye avait séjourné à la faculté d’Anglais de l’Université Gaston Berger de St-Louis et à l’Université de Toulouse. Rentré au Sénégal en 2010, il a, pendant sept ans, occupé diverses fonctions dans l’Armée nationale.  C’est de retour d’une mission des Nations Unies au Soudan que ce fils de militaire a démissionné en 2017.

Revenant sur les raisons de sa démission, il détaille : « Je pense que lorsqu’on choisit un métier, c’est sur la base de valeurs éthiques, morales et professionnelles. Ce sont ces raisons qui m’ont poussé à choisir l’Armée comme étant le milieu où je peux servir le mieux mon pays. Quand je suis arrivé, j’ai mis du temps à apprendre parce qu’ayant été formé à l’étranger, il fallait que je découvre l’Armée sénégalaise. Une fois à l’intérieur, j’ai commencé à saisir les réalités de celle-ci qui n’ont rien à voir avec ce que le métier stipule. Dans l’armée, on demande aux gens de se sacrifier jusqu’à donner leur vie pour la République. Mais à l’intérieur, il se passe des choses peu catholiques. Très certainement, c’est ce qui inquiète les autorités, mais je ne vais pas en parler. C’est un domaine professionnel ».

Comme le général Charles de Gaulle s’adressant aux Français un mémorable 18 juin, le capitaine a lancé un appel à ses concitoyens en ces termes : « Je suis prêt à défier le président de la République. Je pense qu’aujourd’hui, il faut plus que des politiciens pour résoudre les problèmes qui sont inhérents à ce système. On nous a imposé un système. Et pour le combattre, on n’a pas besoin de tirer sur qui que ce soit, à commencer par les puissances étrangères. On passe tout notre temps à salir la France et les puissances étrangères. Ce sont juste des pays qui ont les dirigeants qu’ils méritent et ayant pris le temps de choisir des hommes et des femmes dignes de foi pour représenter leurs intérêts. Nous devons faire la même chose ».

Il révèle, en direction de la présidentielle de 2019, avoir discuté avec Abdoul Mbaye à Paris et échangé avec des membres de PASTEF de Ousmane Sonko.

Dakaractu

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