Le Burkina Faso veut la tête de Soro

Cité comme soutien présumé des putschistes de septembre dernier, Guillaume Soro est visé par un mandat d’arrêt international émis par la justice Burkinabè. 

Guillaume Soro serait fortement impliqué dans le coup d'Etat raté au Burkina Faso. Dans une conversation téléphonique avec le Général Diendéré, le président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire demande à ce dernier de s'appuyer sur le Président Macky Sall pour réussir le coup d'Etat. La proposition du président de la République, en son titre de président en exercice de la Cedeao avait été rejeté par le peuple burkinabé.      Alors que les Burkinabé avaient réussi à chasser Blaise Compaoré qui voulait modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir, Michel Kafando et Isaac Zida conduisaient tranquillement la transition vers une élection démocratique. Subitement, des soldats du RSP, la garde présidentielle, prennent en otage les deux dirigeants. Ces putchistes avec à leur tête le Général Diendéré subissent une forte pression internationale qui les a fait reculer.   Avec ces conversations téléphoniques avec Djibril Bassolé et le Génral Diendéré, jugées authentiques par l'ancien PM, Isaac Zida, on découvre que Guillaume Soro était le planificateur du coup d'Etat. Mais sur les réseaux sociaux où il dispose d'une équipe de communication dynamique, le président du Parlement ivoirien accuse Zida d'être le "manipulateur" derrière la diffusion de ces conversations.   Dans des pays normaux avec des justices fonctionnelles et indépendantes, une enquête serait ouverte.

Le Président de l’Assemblée nationale devrait se garder de mettre les pieds au Burkina Faso par ces temps qui courent. La justice du pays des Hommes intègres vient d’émettre un mandat d’arrêt international contre Guillaume Soro pour son rôle supposé dans la tentative de putsch de septembre dernier.

Des appels téléphoniques auraient été interceptés entre l’ancien chef des rebelles ivoiriens du Nord et l’ancien chef de la diplomatie Burkinabé, Djibril Bassolé. Dans les entretiens téléphoniques, il est prêté à Guillaume Soro l’intention de venir en aide au Général Gilbert Diendéré, alors à la tête des éléments du défunt Régiment de sécurité présidentielle qui venaient de prendre le pouvoir en septembre.

Depuis, la deuxieme personnalité de Cote d’Ivoire figure sur la liste des personnes qui doivent s’expliquer devant la justice. Mais ce mandat d’arret risque de faire long feu à l’image de celui émis contre Blaise Compaoré dans le cadre de l’assassinat de Thomas Sankara. Il se susurre même que l’ancien président Burkinabé se serait naturalisé ivoirien…

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