-Après la perquisition de son domicile au Burkina, l’Etat burkinabé a décidé de poursuivre Guillaume Soro et de lancer un mandat d’arrêt international contre l’actuel président de l’Assemblée Nationale de la Côte d’Ivoire.
Selon une source diplomatique burkinabée, «après la perquisition de son domicile, M. Soro sera poursuivi pour son implication dans le coup d’Etat de notre pays. L’Etat a décidé d’aller jusqu’au bout dans cette affaire. Un mandat d’arrêt international sera lancé contre lui, avec l’aide de la communauté internationale». Ainsi, le putsch raté va continuer de secouer les deux pays. L’ex-rebelle ivoirien est nommément accusé d’avoir relu le discours de prise de pouvoir du général burkinabé Gilbert Diendéré. Six (6) milliards de Fcfa, deux (2) caisses de lingots d’or, plus de neuf cent (900) gilets pare-balles et casques ont été trouvés dans le domicile de Guillaume Soro à Ouagadougou,selon des informations publiées par la presse. Ainsi, il est accusé d’être complice, avec les putschistes de l’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP), de leurs chefs, le général Gilbert Diendéré et l’ancien ministre des affaires étrangères Djibrill Bassolé. Le gouvernement de transition, avec à sa tête Michel Kafando et son Premier ministre Isaac Zida, avait demandé à la justice burkinabée, une enquête dans cette affaire. Dirigée par le procureur militaire chargé d’enquêter sur le coup d’état manqué du général Diendéré, une perquisition a été faite, le 6 octobre dernier, au domicile du Président de l’Assemblée Nationale de la Côte d’Ivoire au Burkina, découvrant ainsi de nombreuses pièces à conviction. Des écoutes téléphoniques auraient montré l’implication de M. Soro dans le dernier coup d’état, au pays des hommes intègres. Ce que Guillaume Soro ne souhaite pas entendre. Sur ses comptes Twitter et Facebook, il réfute catégoriquement les accusations. Lors de la rébellion contre les autorités ivoiriennes dans les années 2000, le président déchu Blaise Compaoré, exilé actuellement en Côte d’Ivoire, aurait soutenu les rebelles du pays. Le Burkina fait partie des pays qui n’ont pas officiellement salué la « réélection » du Président Ivoirien Alassane Ouattara. « Tout ce que nous souhaitons, c’est que les prochaines élections qui vont se dérouler au Burkina Faso soient inclusives», a déclaré récemment l’Ivoirien Guillaume Soro sur RFI. La campagne présidentielle burkinabé est déjà en cours et les proches de l’ex-président Blaise Compaoré sont « formellement interdits » d’y participer. Pour rappel, le général Diendéré et l’ex-chef de la diplomatie burkinabé Djibrill Bassolé, tous proches de Blaise Compaoré, ont été arrêtés et mis en prison. « Wait and see », ce sera également le cas pour l’actuel président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, au cœur d’une procédure en cours. Louis Mar (Times24.info)