La société EIFFAGE s’illustre encore de sinistre façon, en s’aventurant à distribuer des prospectus par lesquels elle avertit ses usagers de dispositions prises de manière unilatérale et qui auraient vocation à s’appliquer à compter du 1er Mars de cette année.
Tout d’abord, après l’arnaque de ses coûts abusifs et prohibitifs au regard des tarifs pratiqués dans d’autres pays sur des tronçons d’une distance bien plus importante que ce péage symbolique, la société ‘’concessionnaire’’ s’arroge la prérogative exclusivement dévolue à l’Etat dans les pays organisés, de déterminer une sanction pour une incrimination de passage abusif en cas d’incursion dans les voies automatiques sans badge Rapido ou avec un badge sans crédit suffisant.
Le tarif de 5000 f CFA appliqué est bien en l’occurrence une sanction pécuniaire qui revêt le caractère d’une peine d’amende infligée par un promoteur privé par ailleurs peu soucieux de la qualité des services rendus (portiques et éclairages en panne perpétuelle), alors qu’en vertu du principe de légalité le pouvoir d’incrimination est en principe reconnu de manière exclusive à l’Etat et à certains de ses démembrements.
En la matière EIFFAGE ne fait que pousser le bouchon un peu plus loin, après le scandale des tarifs (15.000 f au moins) appliqués en cas d’assistance à un véhicule en détresse sur le péage, face à l’indifférence d’un Etat qui a démissionné de ces prérogatives et qui ne fait aucun effort pour rappeler EIFFAGE à l’ordre et faire mine de défendre des citoyens déjà suffisamment accablés par la pauvreté et la précarité.
La deuxième mesure, aussi saugrenue qu’arbitraire, porte sur l’obligation faite aux usagers engagés dans les voies manuelles d’opérer des recharges minimales d’un montant de 5000 F CFA et de manière générale les rechargements ne sont acceptés que relativement à des montants multiples de 5000 !
Il n’en faut pas plus pour démontrer le manque de respect dans lequel cette entreprise prédatrice tient les citoyens sénégalais, et particulièrement les autorités étatiques dont la responsabilité est gravement interpellée par les forfaitures de l’Entreprise EIFFAGE, bénéficiaire d’une concession pour un ouvrage financé en grande partie par l’effort collectif des citoyens et consommateurs sénégalais.
MEDOUNE DRAME, usager domicilié à MBAO.
Vraiment on a encore rien vue le pire reste a venir