L’Alliance pour la République (APR) s’est félicitée de la nomination de Macky Sall au Conseil de la Fondation Mo Ibrahim. L’ancien parti au pouvoir y voit un acte d’élévation de l’ancien Président et un geste qui honore le Sénégal. L’APR a, en outre, exigé la libération de ses camarades incarcérés.
En intégrant Macky Sall dans son Conseil, la Fondation Mo Ibrahim honore à la fois l’ancien Chef de l’État et le pays tout entier. C’est, en tout cas, la conviction du Secrétariat exécutif national (SEN) de l’APR. « À l’unanimité, les membres du SEN adressent leurs chaleureuses félicitations au Président Macky Sall, qui vient de rejoindre le Conseil de la Fondation Mo Ibrahim, et lui souhaitent plein succès dans ce nouveau mandat au service de l’Afrique et du monde. »
Exprimant leur immense fierté, les membres du SEN soulignent que cette nomination, au-delà d’un honneur pour Macky Sall, est aussi un hommage au Sénégal. « La haute légitimité de la Fondation Mo Ibrahim disqualifie les propos inélégants tenus par certains membres du régime actuel, tant l’engagement de la Fondation pour la transparence et la bonne gouvernance est de notoriété publique », a indiqué l’APR dans un communiqué sanctionnant la réunion de son Secrétariat exécutif national, tenue pour examiner l’actualité nationale et internationale.
Sur le plan interne, le SEN a évoqué l’interdiction faite à son camarade Mansour Faye de quitter le territoire national, et ce, en dépit d’une décision de justice autorisant ses déplacements. « Cet acharnement inqualifiable contre un maire, ancien ministre de surcroît, constitue une énième agression de ce régime contre l’État de droit », peste l’APR, qui dénonce une mesure arbitraire et illégale.
Par ailleurs, l’APR a exigé la libération des « détenus politiques » tels que Farba Ngom, Lat Diop et Abdoulaye Ndiaye, qu’elle considère comme des otages du pouvoir en place, victimes d’un règlement de comptes purement politicien. « Tous ces éléments traduisent une volonté manifeste d’imposer une dictature, en rupture avec la trajectoire du Sénégal et les avancées démocratiques acquises de haute lutte depuis l’indépendance », déplore le SEN, tout en avertissant le régime : « Toute tentative de restreindre les libertés est vouée à l’échec. »
Abordant le contexte politique actuel, le SEN a exprimé sa vive préoccupation face à la morosité économique, aux licenciements massifs de jeunes Sénégalais, aux agressions contre les activistes, ainsi qu’aux menaces visant les journalistes et les patrons de presse.
Dans le même ordre d’idées, le SEN a réaffirmé son soutien au recours déposé par les parlementaires de l’opposition auprès du Conseil constitutionnel, afin de faire déclarer inconstitutionnelle la loi n°2025/08, adoptée par l’Assemblée nationale le 2 avril 2025. L’APR dit espérer que les Sages diront le droit « sans haine », comme l’avait affirmé feu Mamadou Badio Camara.
Enfin, l’APR s’est inclinée devant la mémoire de Cheikh Mouhamadou Makhtar Laye, Khalife général des Layènes, et a présenté ses condoléances à toute la communauté layène ainsi qu’à la Umma islamique. « Homme de foi et de dialogue, le Guide spirituel possédait une profonde dimension spirituelle saluée bien au-delà de nos frontières », a souligné le parti.
L’APR a également formulé des prières pour le repos de l’âme de l’ancien Président du Conseil constitutionnel, Mamadou Badio Camara, décédé hier, et présenté ses condoléances émues à sa famille. « Sa vie a été consacrée au service de l’État », conclut le communiqué.