Beaucoup de pêcheurs meurent au large de la langue de barbarie située à Saint-Louis dans la partie nord du Sénégal. Les morts décelés sur ces eaux tournent aux environs de 289 personnes.
Dans la famille de Mame Pathé Fall habitant le quartier de «Dakk», l’on pleure toujours la mort de Souleymane. A hauteur de la brèche, deux pirogues sont entrées en collision ainsi sept personnes ont eu à perdre la vie dont le sieur Souleymane. Une histoire d’autant plus malheureuse que le lendemain même sa femme mettait au monde une petite fille.
L’une des pirogues de l’embarcation de la famille Fall a sombré dans le grand bleu. Les pêcheurs revenaient de Nouadhibou (Mauritanie). Après quelques échanges houleux avec les gardes-côtes mauritaniens, ils avaient décidé de revenir au bercail. Dans cette pirogue de la famille Fall il y avait 20 personnes. Après le chavirement d’autres personnes ont regagné la rive par la nage. Pour le moment, les pêcheurs en question ne peuvent pas dire le nombre exact de personnes qui ont fait ce voyage retour. La plupart de ses camarades sont frappés d’une sanction.
Les différends avec autorités mauritaniennes ont fait que certaines pirogues sont restées bloquer sur les côtes mourabitounnes. D’après les pécheurs, ce sont cinq des 35 pécheurs répertoriés qui ont perdu la vie dans ce chavirement.
Parmi les disparus figure le capitaine de la pirogue, sa famille bien qu’affectée profondément par cette perte, s’en remet à Dieu. Le chef de famille se confie à nous en ces termes: «on avait deux embarcations qui travaillaient en Mauritanie. Après l’interdiction de la pêche en territoire voisin, nous avons entrepris leur retour. Mais malheureusement, l’une des pirogues a chaviré, tandis que l’autre est bien arrivée le lendemain de l’accident».
A l’instar de cette pirogue de la famille Fall, une autre pirogue a chaviré le même jour dans la brèche. Il y avait à bord une dizaine de personnes, deux d’entre elles ont perdu la vie. Du lot de rescapés figure Moustapha Der âgé d’une vingtaine d’années. Il a frôlé la mort et se souvient toujours de ce fameux jour.
«Il y avait cinq pirogues qui traversaient la brèche. Le moteur de la deuxième s’est éteint, nous l’avons par la suite attachée à notre pirogue à l’aide d’une corde, mais elle s’est par la suite détachée, la houle l’a frappée et l’a renversée », confie-t-il.