L’ancien attaquant trinidadien de Manchester United Dwight Yorke s’est vu refuser l’accès aux Etats-Unis pour avoir disputé un match en Iran en 2015, a-t-il expliqué samedi dans la presse britannique, se plaignant d’avoir été « traité comme un criminel ».
« Je ne pouvais pas croire ce qu’il se passait. Je ne compte plus le nombre de fois où je suis allé aux États-Unis. J’adore ce pays, mais pourtant je me suis senti traité comme un criminel », a expliqué le joueur retraité de 45 ans. Au départ de Doha où il travaillait pour la chaîne beIN Sports, Yorke n’a pas pu embarquer vendredi pour le vol à destination de Miami, d’où il devait prendre un autre avion pour se rendre chez lui, aux Caraïbes.
La raison: sa présence à Téhéran, la capitale iranienne, en 2015 pour disputer un match de charité. L’Iran, comme six autres pays à majorité musulmane, se trouve dans le collimateur du président Donald Trump, qui a signé un décret en janvier interdisant pour trois mois l’accès au territoire américain de ses ressortissants.
« J’avais acheté mon billet, je m’étais enregistré, j’étais sur le point d’embarquer quand deux agents m’ont arrêté. Je me suis dit: Mais qu’est-ce qu’il se passe? Ils m’ont expliqué qu’il y avait un problème avec mon visa parce que j’avais un tampon iranien sur mon passeport. J’étais allé en Iran pour jouer un match des légendes à l’inauguration d’un nouveau stade, je n’y ai même pas passé la nuit », a décrit le vainqueur de la Ligue des champions 1999.
« Les agents m’ont expliqué que si j’embarquais, ils me renverraient au Qatar à mon arrivée aux États-Unis. J’ai essayé de leur expliquer que je n’habitais même pas au Qatar, que j’essayais de rentrer chez moi aux Caraïbes », a développé Yorke.
Le président Donald Trump a signé un décret controversé pour interdire temporairement l’entrée aux Etats-unis aux ressortissants d’Irak, d’Iran, de Libye, de Somalie, de Syrie, du Yemen et du Soudan. Le 3 février, un juge fédéral a émis une injonction temporaire bloquant son application sur l’ensemble du territoire américain, suspension ensuite confirmée le 10 par la cour d’appel de San Francisco.