Pourtant, le 1er Avril 2017, la ministre des Transports aériens, Maïmouna Ndoye Seck, avait annoncé, en marge des Journées du Transport aérien, à Saly, que la Compagnie aérienne Air Sénégal SA allait démarrer ses activités dans le dernier trimestre de 2017.
Il faut être le Sénégal pour s’offrir ce luxe permissif ! En effet, après avoir «injecté» 32,797 milliards F Cfa, soit 50 millions d’euros, dans l’acquisition de deux avions ATR à turbopropulseur 72-600, voilà que Dakar laisse toujours ses appareils dormir sur le tarmac de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor. En un mot comme en mille, en dépit de la manne financière qu’ils ont coûtée, ces deux Avions ne sont toujours pas opérationnels. D’ailleurs, à peine le premier vol inaugural a-t-il été réalisé à l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass qu’ils ont été acheminés de nouveau sur l’ancienne plateforme aéroportuaire.
Hier vendredi, pour «réanimer» les moteurs, les deux Avions ont fait des essais en survolant le ciel de Ngor, durant quelques minutes Et, selon les informations du quotidien SourceA, hier, pour éviter que leur sommeil prolongé puisse impacter, négativement, leurs moteurs, les deux appareils ont pu déchirer les entrailles du ciel. «Ils ont juste survolé le ciel Ngor, pendant quelques minutes, histoire de réchauffer leurs moteurs restés longtemps sans être mis en marche», glisse à votre journal un spécialiste de l’Aéronautique. Qui renchérit : «c’est un énorme gâchis pour la Compagnie Air Sénégal SA, parce qu’au moment où ses deux Avions rongent leurs freins au sein de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor, des Compagnies étrangères sont en train de grignoter leurs parts du marché aérien sénégalais.