La Société générale de banque du Sénégal (Sgbs) est dans la tourmente. Après l’affaire qui l’a opposée à l’homme d’affaires Ady Niang dans le dossier Tarraf où elle a failli perdre l’immeuble abritant son siège national sis à l’Avenue Roume (Dakar plateau), l’établissement bancaire vient de nouveau au devant de la scène judiciaire.
Elle a été condamnée à payer la rondelette somme de 125 millions de nos francs à un commerçant établi dans la ville de Kaolack. Ce dernier, à défaut de récupérer ses sous, à actionner par voie d’huissier une saisie du mobilier de l’agence Sgbs de Kaolack. Ce qui risque de paralyser l’établissement.
Le journal Libération, dans son édition de ce vendredi 25 novembre 2016 a révélé cette affaire qui remonte en 2010. La Sgbs a payé la somme de 100 millions par débit sur les comptes de l’établissement (Mcb) appartenant au sieur Babou au profit des Grands moulins de Dakar, suite à un appel à caution en faisant fi d’un jugement rendu par le Président du Tribunal régional de Kaolack et confirmé en appel, en faveur de M. Babou dans l’affaire l’opposant au Gmd.
Ce dernier, indique le journal, s’estimant lésé par cette démarche plutôt cavalière de la banque, a porté l’affaire devant la justice. Ainsi la Sgbs a été condamnée au niveau de toutes les juridictions, en première instance comme en appel pour son refus de ne pas respecter cette décision de justice. Une propension à faire fi des décisions de nos tribunaux qui lui coûte, aujourd’hui, cette mésaventure, obligée de payer la somme en cause et des dommages et intérêts.
Devant le refus de s’acquitter de ce montant, le sieur Babou compte procéder à une saisie vente sur du mobilier de l’agence de la Sgbs de Kaolack. Et si la banque ne s’acquitte pas de ce montant dans les plus brefs délais, son mobilier sera vendu aux enchères entraînant du coup la paralysie du bon fonctionnement de ladite agence de Kaolack avec une conséquence fâcheuse pour sa clientèle. La date de la vente est déjà fixée, renseigne également ledit quotidien.