Les pays africains envisagent de se retirer de l’Organisation des Nations Unies si la demande du continent de disposer de deux sièges permanents au Conseil de sécurité de l’Onu n’est pas satisfaite, a indiqué le président zimbabwéen, Robert Mugabe, cité dimanche par le quotidien public Sunday Mail.
D’après Mugabe qui s’adressait à des militants de son parti, la Zanu-Pf, a assuré que les dirigeants africains ont discuté des options de retrait de l’organisation mondiale, en marge de la 71ème session de l’Assemblée générale de l’Onu qui vient de se terminer.
La décision a, toutefois, été reportée à l’année prochaine lors du prochain sommet de l’Onu où sont attendus les dirigeants du continent pour l’offensive, a indiqué Mugabe avant d’ajouter que “c’est ce que nous prévoyons de faire en septembre prochain si tout va bien selon le projet”.
Dans le cadre du Consensus d’Ezulwini convenu en 2005, les pays africains ont demandé deux sièges permanents au Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que cinq sièges non permanents, mais les pays occidentaux ont opposé une fin de non-recevoir à ces requêtes de l’Afrique.
Mugabe a, par ailleurs, affirmé que l’Onu serait perdante sans l’Afrique, ainsi que d’autres puissances comme la Chine et la Russie qui pourraient être disposées à former une nouvelle organisation.
Soulignant que toutes les nations puissantes du Conseil de sécurité des Nations unies ne sont pas contre les demandes de l’Afrique, il n’a pas moins indexé l’Occident.
A ce propos, Mugabe a déclaré que la résistance viendrait principalement de la Grande-Bretagne, de la France et des Etats-Unis.