Un procès historique. C’est en ces termes que le porte-parole des Chambres africaines (Cae) s’est félicité de la tenue du procès de Hissène Habré au Sénégal. Le montant d l’indemnisation de ses victimes, qui s’élève à 82 milliards de FCfa, n’est pas à la portée de l’ancien président tchadien, a en revanche admis le porte-parole des Cae, Marcel Mendy qui souligne que les dispositions ont été prises pour rendre Habré solvable.
« Maintenant, précise-t-il dans les colonnes de La Tribune, le gros des fonds sera alimenté par les partenaires qui ont aidé à l’organisation du procès, l’Union africaine (Ua : ndlr) et le Tchad qui s’était engagé dans ce sens ».
Le procès qui a abouti à la condamnation de Habré au pénal comme au civil, a été l’occasion pour l’Afrique de montrer à la communauté internationale qu’elle peut juger ses propres criminels, sur son sol, selon Macel Mendy.
« Nous avons démontré que l’Afrique était capable de prendre en charge ce type de procès. L’autre enseignement, c’est qu’on n’a plus besoin d’envoyer ailleurs les Africains qui sont suspectés d’avoir commis des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité. Ils peuvent être parfaitement jugés en terre africaine« , conclut-il.