Le monde a changé et continuera sa mutation économique au cours des 15 prochains mois. Alors que la crise du coronavirus n’est pas près de se terminer, la « frénésie d’achats » du fonds souverain de l’Arabie saoudite a de quoi étonner, d’autant que les finances du pays sont en difficulté à cause du choc de la pandémie et l’effondrement des prix du pétrole, qui ont incité le gouvernement à tripler la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). De nouveaux accords signés entre Facebook, Total, Boeing, Citigroup, Banque of America, Disney… avec les fonds souverains de l’Arabie Saoudite en sont les preuves.
Dans ce contexte de crise sanitaire, les Etats Africains ont appliqué la fermeture drastique de leurs frontières aériennes et terrestres sachant que 80 % des échanges mondiaux passent par les océans. Certains de nos courageux dirigeants sont allés plus loin même en applicant la réciprocité envers d’autres continents ou pays qui ont fermé leur porte à leurs citoyens, une décision qui expose et démontre que l’Afrique n’est pas soumise exclusivement aux décisions occidentales. Certes nous devons rester vigilants en respectant les mesures sanitaires mais nous sommes dans l’obligation de préparer l’avenir. L’Afrique dans sa globalité n’a pas encore atteint 800 000 cas de Covid-19 alors que certains pays ont dépassé ce chiffre et que d’autres ne maîtrisent toujours pas la stabilité.
Le commerce des biens se poursuivra, notamment pour transporter les matières premières d’Afrique vers le reste du monde. La grande question est de savoir à quel point devons nous revoir notre participation et comment l’Afrique pourrait en tirer un meilleur profit pour son propre développement. L’avantage d’avoir une population majoritairement jeune est à prendre en considération.
Sur le plan de l’industrie et de la logistique, ce « monde d’après » se reconstruira sur trois fondements qui représenteront autant d’opportunités à saisir pour le continent : la localisation ou la production sur le sol africain,la diversification de ses partenaires commerciaux et la simplification de sa logistique. Il est aussi très important de souligner que plus de 78% de la population africaine évolue dans le secteur informel.
En prenant en compte les facteurs ci- dessus, devons-nous revoir les accords signés et envisager d’exploiter de nouvelles stratégies dans la négociation des partenariats ?
L’union Africaine doit-elle s’imposer et renforcer sa place ?
La réponse à toutes ces questions est oui, car c’est nécessaire pour combler le déficit économique mondial. Et dans ce cas là, le train prendra son nouveau départ à partir de la terre mère Afrique.
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