Mettez à jour votre application mobile et tablette Sanslimitesn pour rester informés de l’actualité au Sénégal et dans le mChef du bureau des relations publiques (Brp) de la police nationale, l’Adjudant Henry Ciss donne ici à Seneweb, la lecture de la police, sur la récurrence des cas de braquages et la montée de la criminalité.
Quelle lecture faites-vous de la récurrence des braquages?
On est arrivé à un moment où, forcément, avec le boom démographique, avec aussi une certaine précarité et également avec le développement économique de notre pays, les statistiques montrent que tous cela a un corollaire avec un développement rampant de la criminalité. Nous avions déjà pris nos devants. Il y a 5 ans, la police avait mis sur pied une Brigade de lutte contre la criminalité (logée à la Sûreté urbaine, au commissariat central de Dakar : Ndlr), sentant peut-être ce qui allait se passer des années plus tard. Et cela a suscité également une remise en question au niveau même des plans opérationnels en vigueur, confortés en cela par la survenance de la menace terroriste. La police s’est réajustée et a même mis en place des dispositifs très visibles au niveau des hôtels et des carrefours. Ce, en plus des opérations de sécurisation de grande envergure que nous faisons seuls ou avec la gendarmerie. C’est toute une panoplie de mesures qui a été prise et mise en application.
Et sur le cas précis des braquages, où en est la police ?
Aujourd’hui même, dans une réunion de coordination appelée réunion d’Etat-major, on a encore analysé tout ceci avec tous les directeurs de la police nationale et les chefs pour voir encore quelle stratégie mettre sur pied. Dans cette continuité, d’ici demain ou après-demain (l’entretien a eu lieu le mardi 21 février : Ndlr ), on déroulera un autre plan d’action tout en continuant les enquêtes qui ont déjà été diligentées lors des derniers braquages. La police technique et scientifique est aussi à pied d’oeuvre depuis les premiers braquages. Des indices ont été trouvés et on est en train de les exploiter.
Que conseille la police aux établissements financiers et aux populations face à ces périls ?
La sécurité est une affaire transversale. Elle implique beaucoup d’acteurs. Il faut que la police soit accompagnée par des partenaires. Ça peut-être les communes, les mairies, les mouvements associatifs etc. On ne peut pas accomplir cette œuvre sécuritaire si grandiose sans l’apport des populations. Il y a aussi d’autres acteurs à qui il incombe aussi un rôle éminemment sécuritaire. Je veux parler des agences bancaires ou établissements financiers qui ont, aussi, une certaine responsabilité dans la sécurisation de leurs fonds ou de leur patrimoine. On leur ouvre nos portes, ils peuvent se rapprocher de la police pour concocter des plans de défense. Et cela peut être très dissuasif. Si les malfaiteurs savent que les établissements financiers travaillent avec la police, cela peut être très porteur par la suite.onde en temps réel où 24/24 partout tout le temps