Des dizaines de personnes ont été arrêtées en Algérie, soupçonnées d’être impliquées dans des fuites « massives » de sujets du baccalauréat. Au Maroc, 3 000 tentatives de fraude ont aussi été signalées depuis le début des épreuves.
La session 2016 du baccalauréat s’est transformée en un énorme scandale en Algérie. À la suite d’une enquête de la gendarmerie nationale, des fuites massives ont entraînés le report de l’examen pour la moitié des candidats à partir du 19 juin.
Des cadres, des enseignants, des chefs de certains centres d’examens et des employés de l’Office national des examens et des concours (Onec) ont été arrêtés pour leur présumée implication dans cette affaire qualifié d' »atteinte à la sécurité de l’État » par le Premier ministre Abdelmalek Sellal.
L’opération menée par la gendarmerie a permis de « saisir les outils utilisés pour la fuite, notamment des ordinateurs, des CD et autres », indique les forces de l’ordre dans un communiqué. La brigade de cybercriminalité a pu identifier « les personnes suspectes qui ont (…) publié les sujets sur les réseaux sociaux » ainsi que « des personnes intermédiaires impliquées dans l’opération des fuites », a ajouté la gendarmerie.
Quelque 800 000 lycéens ont passé les épreuves du baccalauréat dans le pays la semaine dernière. Or certains candidats des filières scientifiques, mathématiques et gestion ont eu la surprise de recevoir sur leur compte Facebook les sujets avant les épreuves.