Les sujets politiques semblent être les plus en exergue dans les quotidiens parvenus lundi à l’APS, dont plusieurs reviennent sur la dernière sortie du président Macky Sall, une sorte de mise au point sur le débat sur la double nationale, en rapport avec la prochaine présidentielle.
« Macky freine son camp », annonce L’As, selon lequel le chef de l’Etat s’est prononcé, depuis Nairobi au Kenya, sur le débat sur la nationalité. Il « veut clore cette polémique et considère que +c’est un faux débat+ », rapporte le journal.
Macky Sall « soutient qu’il ne peut pas être contre la double nationalité, mais il s’agit de se conformer à la Constitution adoptée en 1992, qui indique que pour être candidat à la présidentielle, il faut être de nationalité exclusivement sénégalaise », écrit L’As.
Selon Le Témoin quotidien, « le président de la République a dégonflé la bulle ». « Devant la communauté sénégalaise au Kenya, écrit ce journal, Macky Sall a indiqué que le débat sur la double nationalité est un +faux débat+ ».
Le journal semble d’autant plus satisfait de cette sortie qu’il fait observer que cette question « avait fini de polluer l’atmosphère politique du pays. Surtout que ce débat disait-on était orienté pour empêcher des hommes politiques » de se présenter à la future présidentielle.
Le Témoin quotidien cite l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye et Karim Wade, fils de l’ancien chef de l’Etat Abdoulaye Wade et candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) à cette prochaine consultation électorale.
Walf quotidien note que Macky Sall « fait marche arrière », estimant que « le débat sur la double nationalité entretenu par ses partisans, ne devrait pas exister. Parce que, souligne-t-il, la constitution a tranché sur cette question depuis 1992 ».
« Il (ce débat) n’existe pas à mon niveau et encore moins au sein du gouvernement du Sénégal. Que le Sénégalais ait dix nationalités ne pose pas de problème », déclare le président Sall dans des propos rapportés par Enquête citant l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le Quotidien cite ces mêmes déclarations présidentielles faisant office de mise au point quasiment. Le journal fait remarquer que le président intervient dans ce débat « pour la première fois »,sans doute pour donner plus de poids à sa sortie.
Outre le débat sur la double nationalité, les prochaines élections au Haut conseil des collectivités territoriales est l’un des sujets qui contribue à la prédominance de l’actualité politique dans la livraison de lundi de la presse quotidienne.
Des journaux, parmi lesquels Le Quotidien, évoque des cas d’achats de conscience, alors que des conseillers ,des élus annoncent leur ralliement à la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY), regroupant le parti présidentiel et ses alliés.
Selon Le Quotidien, And Taxawu Ndakaru, la coalition mise sur pied par le maire de Dakar Khalifa Sall « dénonce une +vaste entreprise de pression, d’achat de conscience et de tentatives de corruption de conseillers municipaux orchestrée par le palais présidentielle et relayée par d’obscures officines au service du régime ».
« Des conseillers de Rewmi et de Taxawu Ndakaru rejoignent Bennoo », précise La Tribune, en affichant « Macky débauche, Khalifa crie ». Mais les femmes de BBY, en réponse au maire de Dakar, « parlent de +prétexte fallacieux+ », note Le Populaire.
De fait, si l’on en croit ce journal, la campagne électorale en vue de l’élection des membres du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), prévue le 4 septembre prochain, « s’emballe dans le département de Dakar ».
Sud Quotidien, entre politique et gouvernance, s’intéresse aux controverses autour des contrats pétroliers et miniers signés par le Sénégal. Il titre que le ministre de l’Energie et du Développement des énergies renouvelables, Thierno Alassane Sall, « blanchit Aliou Sall ».
M. Sall, président de l’Association des maires du Sénégal (AMS) et frère du président Macky Sall, est accusé d’avoir bénéficié de contrats pétroliers. Ce qu’il dément depuis. Il a répété, dans une interview au quotidien L’Observateur, que ses accusateurs veulent faire de lui « un monstre ».
Sur un tout autre sujet, Le Soleil annonce que dans le cadre de la TICAD 2016 tenue à Nairobi, au Kenya, le Japon a annoncé 134 milliards de francs CFA « pour le dessalement de l’eau de mer » au Sénégal, sans compter 41 milliards pour financer la CMU, la Couverture maladie universelle.
Auteur: APS – APS