Vous doutez encore de l’extrême pauvreté dans la- quelle ce charmant pays pas comme les autres végète ?
Le Sénégal est non seulement pauvre mais encore ses dirigeants nourrissent mal ses enfants. Quand ces messieurs et dames en costume et cravate, confortablement assis derrière leur belle bagnole aux vitres teintées et toujours calfeutrés dans leurs bureaux climatisés, écument les plateaux de nos télévisions locales et s’époumonent d’une croissance jamais atteinte auparavant, on apprend que l’enfance de ce pays « émergent » est mal nourrie. Que Mahammad Dionne, le griot de sa majesté, ne se dépêche pas de jeter la pierre à l’opposition ! Car cela, l’aveu de cette pauvreté, vient d’un ministre de la République.
«Pratiquement les 2/3 des élèves vont à l’école sans prendre le petit déjeuner », révèle le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla.
Si ces mômes quittent leur domicile le ventre vide, c’est parce que leurs parents ont du mal à survivre, malmenés qu’ils sont par un quotidien infernal. Ceci pourrait également expliquer le faible niveau des apprenants. De l’état d’indigence scolaire, on passe à l’indigence éducative. Heureux qui comme l’ancien Premier ministre Boun Abdallah Dionne, qui s’est refait une santé pimpante et qui déclare, requinqué, sans fausse modestie que son boss l’a aidé à se soigner à l’extérieur.
Loin de nos pauvres hôpitaux crasseux et mal équipés. La santé n’a pas de prix pour ces gens d’en haut. C’est donc tout naturel qu’il vient nous peindre un Sénégal où tout est nickel, surtout son secteur sanitaire si performant qu’on évacue à l’étranger nos malheureuses autorités au moindre bobo.
A n’en pas douter ce pays est en bonne santé. Le meilleur est à venir…
