La reine Elizabeth II a donné jeudi son assentiment à la loi autorisant la Première ministre britannique Theresa May à déclencher la procédure du Brexit, a annoncé le président du parlement John Bercow.
La signature de la monarque, une formalité après le feu vert du Parlement lundi, signifie que Mme May est désormais libre de déclencher à tout moment la procédure de divorce avec l’Union européenne, préalable à deux ans de négociations.La reine Elizabeth II a donné jeudi son assentiment à la loi autorisant la Première ministre britannique Theresa May à déclencher la procédure du Brexit, a annoncé le président du parlement John Bercow. La signature de la monarque, une formalité après le feu vert du parlement lundi, signifie que Mme May est désormais libre de déclencher à tout moment la procédure de divorce avec l’Union européenne, préalable à deux ans de négociations.
D’ici fin mars
Mme May a annoncé mardi qu’elle allait envoyer d’ici la fin mars une lettre au Conseil européen l’informant de la décision du Royaume-Uni de quitter l’UE, conformément au résultat du référendum du 23 juin 2016. « Je reviendrai devant cette chambre avant la fin du mois pour notifier ma décision une fois que j’aurai déclenché formellement l’article 50 » du traité de Lisbonne, a-t-elle dit au parlement, sans donner de date précise. Une fois l’article 50 activé, le Royaume-Uni et l’UE disposeront de deux années pour boucler les négociations de sortie.
Une lourde tâche pour Londres et Bruxelles
La tâche s’annonce titanesque car Londres et Bruxelles devront se défaire de plus de quatre décennies de relation commune, au moment même où l’UE célèbrera le 60e anniversaire du Traité de Rome, censé marquer une nouvelle étape dans la construction européenne. Les dirigeants des 27 autres Etats membres pourraient se réunir dès le 6 avril pour un sommet visant à définir des « lignes directrices » des négociations à venir. Les vraies discussions ne commenceront cependant sans doute pas avant deux mois, le temps que la Commission européenne mette au point son plan détaillé de négociations.
Le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit, le Français Michel Barnier, a souligné qu’un accord devait être trouvé avant octobre 2018, pour que la procédure soit achevée dans les temps. Parmi les sujets brûlants figurera notamment la facture de la sortie de l’UE: Bruxelles pourrait exiger des Britanniques jusqu’à 60 milliards d’euros, selon plusieurs sources européennes, un montant correspondant aux engagements déjà pris par Londres en termes de contribution au budget européen.
Le sort des Européens installés outre-Manche devra aussi être tranché: Theresa May refuse pour l’heure de garantir leurs droits avant d’avoir obtenu des assurances similaires pour le 1,2 million de Britanniques vivant dans l’UE.
7sur7.be