« C’est dommage que cela intervienne huit jours après les faits, souffle une source policière. Si on avait su cela plus tôt, on aurait pu éviter un embrasement. » Dans ses premières constatations, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a privilégié la thèse accidentelle à celle d’un viol délibéré de Théo, lors de son arrestation qui a mal tourné, le 4 février, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
Interpellé en marge d’un contrôle de routine qui a mal tourné, Théo, 22 ans, aurait subi un coup de matraque télescopique occasionnant une « déchirure de l’anus de 10 centimètres », selon le médecin qui l’a examiné et lui a prescrit 60 jours d’interruption totale de travail. Après ses faits, quatre policiers ont été suspendus. Trois d’entre eux ont été mis en examen pour « violences volontaires », le quatrième pour « viol ».
AUCUNE « INTENTION DÉLIBÉRÉE »
« Après avoir visionné toutes les images et enquêté, l’IGPN est plutôt sur la thèse accidentelle », confie une source policière à 20 Minutes, ce jeudi. L’enquête est toujours en cours et la prudence de mise. Mais, selon ces premiers éléments, le policier n’aurait eu aucune « intention délibérée » de violer Théo à l’aide de sa matraque. « Cela n’excuse en rien les violences commises si elles sont illégitimes, poursuit notre source. Mais il y a tout de même un monde entre être violent et être un violeur. »
Les premières conclusions de l’IGPN ont été transmises, dimanche, à la juge qui instruit toute cette affaire à Bobigny. Selon nos confrères de LCI, elle n’a pas encore pu visionner les images extraites des bandes de vidéosurveillance, en raison d’un problème technique. En parallèle de cette enquête judiciaire, les quatre policiers sont également visés par une enquête disciplinaire interne à la police nationale.
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