la maman de la défunte Sokhna Deguene Chimère BABOU a fait un témoignage honorable: depuis les premières heures du rappel à Dieu de…

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Avant de poursuivre qu’«avec cette perte, c’est le Groupe Futurs Médias qui devient ainsi orphelin. Parce que Déguéne était la maman de la Tfm».

Pour sa part, la maman de la défunte a fait un témoignage honorable à l’endroit de Youssou Ndour, Cheikh Amar, bref à tout le personnel du Groupe, qui depuis les premières heures du rappel à Dieu de sa fille, n’ont cessé de lui montrer leur affection et leur reconnaissance. Des prières ont été formulées pour que la terre de Touba, où repose définitivement Déguène Chimère Diallo, lui soit légère.

 

24 heures, après le rappel à Dieu de la célèbre animatrice de la Tfm, Déguène Chimére Diallo, le personnel du Groupe Futurs Médias avec à leur tête, le Président Directeur Général, accompagné de son associé, Cheikh Amar, s’est rendu au Point E, au domicile de la maman de la défunte, présenter ses condoléances.

En présence de tous les directeurs des différentes entités du Groupe, Youssou Ndour a invité le personnel à s’inspirer de l’exemple de Déguène Chimére Diallo.

«Ndoye Bane, un de ses collaborateurs a témoigné que pour son émission Wareef, Déguène Chimére Diallo se présentait chaque jour à 8 heures 30 minutes, alors que le débat est prévu à 11 heures. Voilà entre autres, l’exemple donné par Déguène. Car, musulmane pratiquante, elle a toujours montré que l’homme a besoin de se sentir utile par le travail, une manière de rendre grâce à Dieu», a dit Youssou Ndour.

Avant de poursuivre qu’«avec cette perte, c’est le Groupe Futurs Médias qui devient ainsi orphelin. Parce que Déguéne était la maman de la Tfm».

Pour sa part, la maman de la défunte a fait un témoignage honorable à l’endroit de Youssou Ndour, Cheikh Amar, bref à tout le personnel du Groupe, qui depuis les premières heures du rappel à Dieu de sa fille, n’ont cessé de lui montrer leur affection et leur reconnaissance. Des prières ont été formulées pour que la terre de Touba, où repose définitivement Déguène Chimère Diallo, lui soit légère.

 

 

Son enfance : «Au fait, j’ai connu une enfance normale. Je suis Saint-louisienne d’origine. Ma mère, une ancienne Normalienne, donc institutrice, et mon papa, un policier, a été affecté à Ziguinchor où j’ai vu le jour. J’ai vécu au Point E entre l’école élémentaire du Point E et le lycée d’application (Seydou Nourou Tall). En somme, une vie normale. J’ai grandi entre un père d’une rigueur militaire, mais très «papa gâteau», et une mère complètement à cheval sur les principes. Je suis issue d’une famille de neuf enfants, dont je suis la cinquième. Après l’échec au Bac, j’ai voulu faire des études de Comptabilité qui m’ont menée à l’Ifp. Tout de suite après, je me suis envolée vers l’Europe pour des études d’Informatique Analyste-programmeur, très à la mode dans les années 89-90. Un an après, l’esthétique est entrée dans ma vie, car j’ai été très tôt intéressée par la beauté.»

Son amour du micro : «C’est lors de mes vacances de 1995 au Sénégal, que j’ai eu à rencontrer Ben Bass (Diagne), un cousin à mon père. Ce dernier a réussi à me faire subir des tests très concluants à la radio Dunyaa. C’est là qu’est né mon amour pour le micro. Alors, j’ai eu à faire ma formation à la radio, entourée par feu Gora Guèye, Abdoulaye Lam, des journalistes comme Tandian. Durant cinq années, j’ai eu à animer des émissions interactives, surtout en wolof, comme «Confidences», «Disso si biir keur», «Eutou djigeen gni», entre autres. Puis en 2000, j’ai déposé ma démission, car «Papa» (Me Babou) m’avait aidée à avoir des actions dans une société. On m’a nommée directrice de Diamono Fm qui a fait long feu et l’aventure s’est terminée par un procès (avec Baba Maal). Cette séparation a été causée par une divergence de points de vue, mes collaborateurs n’étaient pas des gens de radio. Donc, c’était difficile de travailler dans cette atmosphère. Après deux à trois années sabbatiques à réfléchir sur la voie à prendre, je suis finalement allée à Envi Fm, avec Mame Less Camara jusqu’à sa fermeture. Au moment où je vous parle maintenant, je suis revenue encore avec lui à Océan Fm, il y a seulement deux mois.»

Son expérience de directrice de radio : «J’ai vécu cette expérience à Diamono Fm. Vous savez, le fait de gérer un personnel est tellement stressant. Je me rappelle ma première crise de tension, je l’ai eue quand j’étais directrice de radio. Gérer un personnel, les salaires, courir de gauche à droite, se poser perpétuellement des questions… je préfère de loin, après cette expérience, n’être qu’une simple employée. Me lever juste pour faire mes heures de radio ou de télé. Cela me suffit. Faire de la télé. C’est mon petit rêve que je mûris tranquillement dans la tête. J’ai, en ce moment, plein d’émissions télé dans ma tête. J’attends le moment opportun pour faire mon choix. Un jour, vous me verrez peut-être sur le plateau d’une chaîne de télé, on ne sait jamais…»

Me Babou, mon mari à moi : «Vous savez, le Sénégalais ne parle des qualités de son épouse que quand celle-ci passe de vie à trépas. Il faut que cette situation cesse ! Vous voyez une femme qui souffre dans son ménage et qui fait son possible pour rendre heureux son homme et ses enfants. Un jour, elle meurt et son mari en profite pour lui rendre un hommage public. C’est pourquoi, quand Me Babou me rend hommage de mon vivant, il ne le fait pas pour moi seule, mais pour toutes les femmes oubliées dans leurs efforts de tous les jours et qui n’ont personne pour les remercier de leur vivant. Beaucoup pensent que le fait de parler de sa femme en des termes élogieux est un signe de faiblesse. Que nenni ! Un couple doit se dire de bonnes choses tout le temps, se faire des caresses, se chamailler, etc. Un couple n’est pas un duo d’ennemis. Un jour, j’ai entendu quelqu’un dire qu’un couple, ce sont deux ennemis obligés de vivre ensemble. Ce qui est totalement faux.

Vivre ensemble, ce n’est pas un combat perpétuel. Tu as beau être belle et élégante, ce n’est rien par rapport au respect et à l’amour que tu dois donner à ton mari. J’ai une lecture assez féodale du mariage. Vous savez, même pour aller à un baptême ou un mariage, j’avertis Papa (Ndlr : son mari) une semaine à l’avance. Il s’en offusque même parfois, mais je lui dis que c’est mon rôle de procéder ainsi. Il y a des femmes qui font autrement et cela n’est pas du tout normal. Et puis, ce que les gens ne savent pas, c’est que j’ai un mari très spirituel. Ah oui ! Me Babou adore Dieu et son Prophète (PSL). De même que pour moi, les gens ne voient que la coquetterie, mais il y a autre chose derrière : la spiritualité. Pour Me Babou, je dirais qu’il me fascine même, parce que c’est quelqu’un qui passe tout son temps à jeûner. Idem pour la nuit. Il passe une grande partie de la nuit à faire des «rakas». C’est pourquoi, un jour, je lui ai dit que je n’avais pas besoin d’aller voir un marabout, car il en est un. Nos rapports sont assez spirituels et beaucoup de choses nous rassemblent. C’est inexplicable. Je demande que Dieu nous laisse ensemble et en vie pour longtemps.»

Les histoires de «Confidences», son émission phare : «Je peux citer beaucoup de cas, mais je vous parlerais d’Isabelle, une fillette abandonnée à la naissance et accueillie par les sœurs franciscaines pendant deux mois, avant d’être adoptée par un couple de Français. Elle a ensuite vécu à Abidjan, puis en Europe. Devenue adulte, elle est revenue au Sénégal chercher ses parents, après qu’elle a fait la connaissance d’une voisine qui, un jour, lui a fait remarquer qu’elle avait les traits sénégalais. La jeune fille confirma qu’effectivement, ses parents étaient Sénégalais, mais qu’elle ne les connaissait pas et qu’elle souhaiterait les retrouver, parce qu’elle avait été adoptée à la naissance. On lui a alors recommandé l’émission «Confidences».

Elle est revenue au Sénégal à l’âge de 28 ans. Je l’ai reçue à la radio, on a démarré l’émission, et une demi-heure plus tard, sa mère s’est manifestée et nous a rejoints avec d’autres membres de sa famille. Les retrouvailles se sont passées dans mon bureau même. C’est un jour que je n’oublierai jamais. Il y a aussi le cas d’une jeune orpheline qui m’a beaucoup marquée. De 8 à 14 ans, elle s’est fait violer par son frère aîné et symbole de la figure paternelle. Cela s’est passé dans une région reculée du Sénégal. La jeune fille, qui en avait marre d’être violée impunément, eut beaucoup de mal à en parler à son entourage. Elle s’est automutilée un beau matin, vers 6H, alors qu’elle préparait le petit-déjeuner et faisait bouillir du quinquéliba.

Elle avait ouvert les jambes et avait déversé le liquide chaud sur ses parties génitales. Internée à l’hôpital régional, beaucoup croyaient à un accident, alors qu’il n’en était rien. Plus tard, lorsqu’elle est rentrée chez elle, le frère a voulu, de nouveau, abuser d’elle. C’est par la suite que la jeune fille a fugué et est venue me voir à Dakar. On l’a soutenue jusqu’au bout, même si le processus de reconstruction a été très long. Elle est devenue une grande animatrice dans une radio de la place. Aujourd’hui, elle vit en Amérique.  Il y a aussi le cas d’un fils d’émigré, un jeune délinquant qui droguait sa mère et sa tante en leur servant du thé avant de les violer. Les deux sont tombées enceintes. Tous ces cas ont été abordés dans l’émission, mais dans la plus grande confidentialité. Je fais en sorte que la personne concernée et les victimes ne puissent pas être reconnues à travers l’émission. Je change le nom au besoin, l’adresse, la localité et toutes autres données relatives à leur sujet. Je peux vous dire que même mon époux ne connaît les personnes ou les cas dont je traite. C’est un respect que nous devons à ceux qui nous écoutent et nous font confiance.»

Igfm avec L’Observateur

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