Le marathon budgétaire se poursuit. Les ministres de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, du Pétrole et des Energies renouvelables, Mouhamadou Makhtar Cissé, cèdent la place, ce vendredi, 29 novembre, au Garde des sceaux, Me Malick Sall, pour l’examen du projet de budget du ministère de la Justice, en plénière à l’Assemblée nationale.
En attendant les débats, le montant a été arrêté à la somme de 43 milliards 352 millions 064 mille 711 F CFA. Des crédits établis comme suit : 1 milliard 997 millions 232 mille 116 pour les dépenses de personnel, 621 millions 934 mille 400 F CFA pour les biens et services, 1 milliard 452 millions 620 mille F CFA pour les transferts courants, entre autres. Par ailleurs, pour l’exercice 2020, 15 milliards 199 millions 559 mille 857 F CFA ont été accordés à l’administration pénitentiaire. La Bonne gouvernance et les Droits humains sont dotés de 7, 749 milliards F CFA.
Dans le cadre de ses orientations, le ministère de la Justice se fixe à l’horizon 2023 la vision d’un système judiciaire indépendant, équitable, accessible, adapté aux besoins des justiciables et des acteurs économiques.
« Le rétablissement dans leurs droits de Karim Wade et Khalifa Sall »
Compte tenu des préoccupations remontées en commission, les débats tourneront autour de ces questions suivantes : Le degré de vétusté des maisons d’arrêt et de correction (MAC), la création de fermes agricoles (pour approvisionner les prisons en denrées alimentaires, et d’assurer une insertion professionnelle à ces personnes après leur libération), la réduction du nombre de mandats de dépôt dans l’optique d’un désengorgement des prisons, le transfert des détenus sénégalais à l’étranger, la demande de rétablissement dans leurs droits de Karim Meïssa Wade et Khalifa Ababacar Sall, les conditions de détention de Hissein Habré, la recrudescence des cas de viols faites aux femmes, l’appel pour l’adoption du Code de l’enfant, entre autres attentes.
La séance a démarré à 09 heures passées, en l’absence de Moustapha Niasse, le président de l’Assemblée nationale, remplacé par Yeta Sow. A signaler la présence de Moustapha Cissé Lô, après sa tonitruante sortie, soulignant son mécontentement au sein de la mouvance présidentielle.