« Aujourd’hui, ce n’est pas le responsable politique qui parle mais un ami de Sidy Lamine Niass. Il fut mon ami, mon frère. Je l’ai connu en 1983 quand j’étais dans le cabinet de Mame Bassine, il venait d’être extradé avec son frère Ameth Khalifa Niass. Et depuis, nous sommes restés ensemble.
J’ai été l’avocat de sa société, le Groupe Wal fadjri pendant plusieurs années. Sidy était un ami, un confident, un conseiller, on a cheminé ensemble pendant longtemps. Mais aussi c’est un homme de valeur, qui avait conscience qu’il avait une mission, celle de faire en sorte que les sans voix soient entendus. Il aimait foncièrement sa religion, un homme qui aimait la vérité.
Il a beaucoup fait dans la démocratie sénégalaise et jamais il n’a été intéressé. Je vous fais une confidence : il me disait que dans le gouvernement je n’ai que deux amis, Madické et Habib Sy. Un jour, nous lui avons organisé une audience avec Abdoulaye Wade, il lui a suggéré de nommer quelqu’un qui est proche de la religion, un arabisant. Et Abdoulaye Wade a voulu le nommer, mais il a refusé.
Il lui a dit qu’il y a dans ton entourage un homme avec qui j’ai fait mes études, un homme sérieux qui peut gérer ce rôle, c’est Bamba Ndiaye. Et c’est comme ça que Wade a nommé Bamba Ndiaye ministre chargé des affaires religieuses et porte-parole du président Wade. Ce qu’il voulait, c’est que l’Islam et la démocratie triomphent. Il faisait en sorte que la voix des sans voix soient entendus ».
Auteur: Baye Ndongo Fall