La gestion de la crise migratoire n’en finit pas de partager les opinions

La route des migrants: l’Allemagne est synonyme de paix et de sécurité pour les réfugiés syriens 19h30 / 2 min. / Hier à 19:30
Alors qu’en Allemagne et en France des voix se sont élevées dimanche contre l’accueil de migrants, le pape François a prié les fidèles d’ouvrir leur portes et 15’000 pro-réfugiés ont manifesté en Suède.

En Allemagne, l’Union chrétienne sociale (CSU), alliée très conservatrice de la CDU d’Angela Merkel, a critiqué la décision de la chancelière allemande d’accueillir les milliers de migrants qui étaient bloqués en Hongrie. Elle estime qu’il s’agit d’un « mauvais signal ». Le ministre bavarois de l’Intérieur, Joachim Herrmann (CSU), a en outre reproché à la chancelière allemande d’avoir pris sa décision sans consulter les gouvernements des Länder qui auront à supporter le poids de cet afflux de migrants.

En France, la présidente du Front national a lancé à ses militants que son pays « n’avait plus les moyens d’être généreux avec la misère du monde ».

De son côté, le président tchèque Milos Zeman s’est exprimé favorablement sur la pétition anti-immigration lancée la veille par son prédécesseur euro-sceptique Vaclav Klaus.

Manifestation de soutien en Suède

A Stockholm, près de 15’000 personnes ont manifesté en faveur de l’accueil des réfugiés. Le Premier ministre suédois Stefan Löfven a notamment indiqué qu’il était temps que les autres pays européens agissent pour faire face à la crise. Un avis partagé par le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, qui a appelé les 28 Etats de l’Union européenne à « agir ensemble » pour préserver la « paix » et les « valeurs » en Europe.

Le pape François a invité toutes les paroisses et les communautés religieuses d’Europe à accueillir une famille de réfugiés, un geste de solidarité qui débutera au Vatican.

L’islamologue et professeur Tariq Ramadan a estimé que l’Europe avait besoin de ces immigrés en raison de sa population vieillissante.

Et en dehors d’Europe…

Le Premier ministre turc Ahmed Davutoglu a critiqué dimanche la « part ridiculement petite » de réfugiés acceptée par l’Union européenne, qualifiant le continent d' »Europe, forteresse chrétienne ».

De son côté, le président iranien Hassan Rohani a salué « l’attitude positive » de certains pays européens. « C’est la grande mission humanitaire du monde, en particulier de l’Europe, d’aider ces déplacés », a déclaré le président Rohani en recevant le nouvel ambassadeur hongrois à Téhéran.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rejeté l’appel du dirigeant de l’opposition Isaac Herzog à accueillir des réfugiés fuyant la guerre en Syrie, estimant que l’Etat hébreu est « trop petit ».  Pour sa part, le président palestinien Mahmoud Abbas a annoncé que les réfugiés palestiniens installés en Syrie pourraient se rendre en Cisjordanie.

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