La Francophonie, réunie à partir de jeudi à Erevan, doit nommer à sa tête une Rwandaise, consacrant ainsi la victoire de l’Afrique.
La désignation probable, vendredi par consensus, de la candidate rwandaise à la tête de l’organisation est une satisfaction pour les Africains, qui avaient vu ce poste leur échapper il y a quatre ans, alors que les deux prédécesseurs de Mme Jean étaient issus du continent. Mme Mushikiwabo, d’abord adoubée par Paris, a reçu en juin dernier le soutien de l’Union africaine, présidée cette année par le Rwanda.
La ministre rwandaise des Affaires étrangères a le chemin libre depuis que le Canada a annoncé, avec le Québec, qu’il retirait son soutien à la secrétaire générale sortante, la Canadienne d’origine haïtienne Michaëlle Jean, qui briguait un nouveau mandat.
La candidature Mushikiwabo pourrait faire l’objet d’un consensus, mais elle ne fait pas l’uninamité, rapporte Rfi sur son site internet. Le rapport complexe du Rwanda avec la Francophonie fait notamment débat. En 2008, Kigali a remplacé le français par l’anglais en tant que langue obligatoire à l’école, puis a rejoint le Commonwealth. « Y a-t-il au monde un pays moins bien placé que le Rwanda pour prétendre présider aux destinées de la francophonie linguistique ? Sans doute pas », écrivaient mi-septembre dans une tribune quatre anciens ministres français.