La France prête à reconnaître tous les tirailleurs sénégalais tués à Thiaroye en 1944 (source diplomatique)

tirailleurs sénégalais tués à Thiaroye en 1944
tirailleurs sénégalais tués à Thiaroye en 1944
La France a exprimé son intention de travailler à la reconnaissance de tous les tirailleurs sénégalais tués lors du massacre de Thiaroye en 1944. Pour le moment, seuls six tirailleurs sont officiellement reconnus par Paris comme des « soldats tombés pour la France ».
 
« La porte est ouverte pour une reconnaissance de tous les tirailleurs sénégalais », a déclaré une source diplomatique française lundi à Paris, selon l’Agence de Presse Sénégalaise (APS), c’était en marge des préparatifs de la célébration du 80? anniversaire du débarquement de Provence. Ce 15 août marquera cet événement historique, et la France envisage d’élargir son hommage aux soldats africains qui ont participé à la libération du pays pendant la Seconde Guerre mondiale.
 
Le 1?? décembre 1944, plusieurs soldats africains, ayant combattu pour la libération de la France, ont été tués à Thiaroye par l’administration militaire coloniale française. Ces soldats réclamaient le paiement de leur solde de captivité et diverses primes qui ne leur avaient pas été versées. L’événement est désormais qualifié de « massacre » par la France, marquant ainsi un tournant dans la reconnaissance de son histoire coloniale.
 
La diplomatie française souligne que cette démarche est motivée par le besoin de « regarder l’histoire en face, d’être juste et de répondre à la demande des tirailleurs eux-mêmes et de leur descendance ». Le président Emmanuel Macron a œuvré pour que la reconnaissance des tirailleurs sénégalais soit à la hauteur de leur engagement dans la libération de la France, alors sous l’occupation nazie.
 
Le 15 août 1944, l’opération Anvil, rebaptisée Dragoon, a vu la participation de 250 000 volontaires africains. Cette opération a joué un rôle crucial dans la libération de la Provence, dans le sud-est de la France. À l’occasion de la commémoration du 80? anniversaire de cet événement, le président camerounais, Paul Biya, prononcera un discours au nom des chefs d’État et de gouvernement africain présents.
 
« L’esprit de cette célébration est une manière pour la France de n’occulter aucune mémoire, africaine notamment », a déclaré la source diplomatique française. Cette reconnaissance est une étape importante pour la France et ses anciennes colonies, symbolisant un effort pour réparer les injustices du passé et honorer ceux qui ont sacrifié leur vie pour la liberté.

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