Elles en ont marre d’attendre le prince charmant. Elles décident de se marier… avec elles-mêmes. Comme ça, le « oui » fatidique est assuré !
Une robe, un gâteau, un bouquet, une alliance… Voyons tout est ok, je peux me marier… Quoi ? Il manque un mari ? Mais quel mari ? Je suis tendance, moi, je m’épouse moi même !! (Et d’ailleurs ça tombe bien, je suis la personne que je préfère en ce bas monde, et si je meurs, je crois que j’en mourrais ! ) Bon, assez rigolé ! C’est un phénomène tout ce qu’il y a de plus sérieux : le monomariage, également appelé sologamie. Une agence de voyages japonaise en a même fait sa spécialité : Cerca travel propose un mariage solo de deux jours pour moins de 3000 euros.
Exit le prince charmant…
Au départ, cette idée farfelue est née en 1993 dans la tête d’une Californienne de 40 ans, Linda Baker, lasse d’attendre le prince charmant. Elle s’est acheté une robe de mariée, a invité 75 personnes, famille et amis dans un bar de Santa Monica. Dans sa robe d’organdi et de dentelle, entourée de sept (oui, sept !) demoiselles d’honneur, elle s’est juré à elle-même fidélité, respect et assistance. En 2001, Sara Sharpe s’est également passé la bague au doigt ; elle en a fait un livre « A dress, a ring, Promises to self ». Et l’idée se répand comme une trace de chocolat sur de la dentelle… La romancière suédoise Sara Starkstrom, qui s’est épousée à 29 ans, assume tout à fait son choix, et même le revendique : « J’ai décidé de me marier à moi-même pour célébrer mon indépendance et ma force. Je l’ai fait pour promettre d’être ma meilleure amie. »
La Dj britannique Maureen Schipper, féministe de 47 ans et automariée, explique que « cela a été un travail de toute une vie de me défaire du mythe du prince sur un cheval blanc, de dégager mes besoins émotionnels, et de cesser de dépérir pour l’arrivée d’un homme qui m’accomplirait. » Depuis, on a vu ces étranges cérémonies se dérouler au Canada, aux Pays Bas, au Japon, en Australie… Ces monomariages ont cela de remarquable : ce sont les femmes qui le célèbrent, et qui en sont fières, exprimant leur volonté de se réaliser toutes seules. En haut de la pièce montée, la petite mariée en blanc a fait dégringoler la figurine en smoking dans la chantilly, et bat des mains, ravie…