Tensions sur la péninsule coréenne. Alors que la Corée du Nord organise une grande parade militaire dans sa capitale pour célébrer le 105e anniversaire de la naissance de Kim Il-sung, le fondateur du régime, beaucoup d’observateurs craignent un nouvel essai nucléaire souterrain ou un nouveau tir de missile. Décidés à en dissuader Pyongyang, les Etats-Unis ont déployé un porte-avion dans la région. Après les frappes américaines en Syrie et en Afghanistan, ce déploiement soulève des inquiétudes concernant la réaction américaine en cas de « provocation » nord-coréenne. Mais à Séoul, en Corée du Sud, tout est calme.
Des chars d’assaut, des missiles, des soldats qui marchent au pas de l’oie, et une foule impeccablement alignée. La Corée du Nord organise une nouvelle parade militaire monumentale pour le 105e anniversaire de son fondateur, en présence du dirigeant actuel, Kim Jong-un, habillé en civil.
Pour la première fois, Pyongyang a présenté lors du défilé un missile mer-sol balistique. D’après l’armée sud-coréenne, il s’agirait de missiles intercontinentaux.
Le régime étale ainsi sa puissance et refuse de se laisser intimider : un essai nucléaire aura lieu « quand le commandement le décidera », a assuré jeudi 13 avril son vice-ministre des affaires étrangères. « Nous entrerons en guerre si [Washington] le désire » a-t-il ajouté.
Pas d’inquiétude au Sud
A Séoul, ces bruits de bottes ne suscitent aucune panique. Les Sud-Coréens sont habitués aux bravades du régime nord-coréen. Ils s’intéressent, à vrai dire, surtout à leur campagne présidentielle en cours. Il faut dire que les tensions s’aggravent chaque année en avril, mois d’exercices militaires et d’opérations de propagande au Nord.