A la fin des travaux Mr Gyan Chandra Acharya du Népal qui est le Haut-Représentant pour les PMA, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement s’est entretenu avec Charlotte Seck rédactrice de magazine de nationalité sénégalaise, sélectionnée par l’Organisation des Nations Unies pour la diffusion des termes et résultats de l’examen à mi-parcours du programme d’action d’Istanbul pour les pays les moins avancés (PMA)
Gyan Chandra Acharya est le sous secrétaire général des Nations-Unies et le haut représentant du bureau des Nations Unies pour les pays les moins avancés. Il est à la tête de ce bureau depuis plus de 4 ans maintenant. Précédemment, il était membre du gouvernement du Népal son pays d’origine. À l’occasion de l’examen du bilan à mi-terme du programme d’action d’Istanbul pour les pays les moins avancés à Antalya en Turquie.
Charlotte Seck a eu un entretien avec Monsieur Ancharya sur la situation actuelle de ces pays en question dont fait partie le Sénégal. En effet sur la liste des 48 pays les moins avancés 33 sont des pays africains.
Le Midterm Review, examen à mi-parcours du programme d’action d’Istanbul sur les pays les moins développés s’est tenu à Antalya en Turquie du 27 au 29 mai avec des événements parallèle qui sont débuté dés le 26 mai en présence d’ambassadeurs des états membresde l’ONU, représentants de gouvernements, d’Helen Clark, administratrice du programme des Nations Unies pour le développent, de Monsieur Gyan Chandra Acharya le sous-secrétaire général en charge des pays les moins avancés et de Madame Heidi Schroderus-Fox, directrice du bureau du Haut Représentant des Nations unies pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement.
Tout d’abord Monsieur Acharya, parlons des bonnes nouvelles concernant les pays les moins développés !
Si on fait le bilan de la situation des pays qui sont dans la liste des pays les moins avancés surtout par rapport au début de la mise en place du programme d’action d’Istanbul seuls quatre pays avaient réussi à remplir les critères qui leur permettaient de sortir de la liste des PMA et d’avoir la graduation. Aujourd’hui la majorité des pays concernés sont soit à mi-chemin pour remplir ces critères soit ils y sont presque arrivés, ce n’est qu’une question de temps. Les bonnes nouvelles concernent le développement humain, l’accès aux nouvelles technologies d’informations et de communication comme en Gambie par exemple, le recul de la mortalité infantile ou des femmes sur le point de donner la vie en Tanzanie, la croissance d’investissement étranger au Sénégal, la liste est longue. Mais ce que je tiens à préciser à tous ces pays à travers cette rencontre est que tous ces efforts pour atteindre la graduation sont reconnus et seront soutenus par le bureau du haut représentant dans Nations Unies pour les pays les moins avancés et par la communauté internationale.
Tous les partenaires bilatéraux sont présents à cette conférence à mi-parcours pour échanger lors des séances plénières et tables rondes afin de voir comment on peut accélérer le processus de développement économique, personnel et social.
Comment peut-on appliquer les méthodes des PMA qui réussissent à avancer aux autres pays qui ont un peu plus de mal à faire décoller leur économie, leur système de santé ou leur système éducatif ?
Le Rwanda par exemple a enregistré 10,6% de croissance, 96% des rwandais ont accès à l’école et 92% d’entre eux bénéficient d’une assurance maladie publique tout cela accompli malgré un passé douloureux presque chaotique.
C’est vrai que le Rwanda s’en est très bien sorti. Nous organisons des rencontres et événements dans plusieurs pays d’Afrique par exemple au Bénin, en Asie et aujourd’hui dans cette rencontre plus globale d’Antalya ou tout le monde est représenté afin de parler de la façon dont ces pays peuvent se transformer en apprenant des succès des autres pays qui ont été une fois dans cette liste ou qui ont fait d’énormes progrès, aussi à ne surtout pas continuer à appliquer des méthodes qui ne fonctionnent pas ou qui n’ont pas fonctionné dans le passé. Cependant, il faut que l’on garde à l’esprit que même si tous les PMA ont en commun une économie à faible niveau ils sont très diffrents sur leur vulnérabilité, leur environnement, leur force. Certains d’entre eux peuvent se permettre de se concentrer sur l’agriculture tandis que d’autres auront plus intérêt à se focaliser sur d’autre secteur comme le tourisme par exemple. Il y a des pays dont la localisation est un problème car ils peuvent être très productifs mais ne pas avoir les moyens d’exporter leur production pour atteindre le commerce extérieur, d’autres ont comme frein des conflits armés ou une insécurité. On reçoit des rapports annuels de chaque pays qui nous permettent d’affirmer aujourd’hui que tout ce qui fonctionne dans un pays ne peut être appliquer dans d’autres même si on en tire des leçons qui peuvent servir à tous.
Quels sont les efforts qui ont été accomplis par ces pays ces dernières années?
Presque tous ces pays aspirent sincèrement à atteindre une stabilité économique. Des pays comme le Sénégal ont mis en place des programmes de développement nationaux, le plan Sénégal émergent est un exemple de programme de development national. Ce qui est très bien, c’est qu’il s’agit d’un programme à long terme c’est à dire qu’il ne s’arrête pas en 2020 ou 2025 mais va jusqu’en 2035.
C’est une manière de trouver des solutions et d’apporter des idées qui sont destinées au development national en tenant en compte les forces et les faiblesse du pays en question et le système des Nations Unies soutient fortement ce genre d’initiative. Nous apportons un soutien technique sur la manière d’élaborer et de présenter ces programmes au FMI, à la banque mondiale, aux investisseurs internationaux, aux partenaires bilatéraux pour faciliter leur financement car c’est encourageant de voir un pays avec une volonté nationale de développement. Ce qui est bien avec les Nations Unies est que nos agences comme UNICEF, PNUD, FAO sont présentes dans le monde entier et dés l’instant qu’ils sont sollicités par un gouvernement avec ce genre de programme car il est important de le rappeler c’est au gouvernement de les solliciter, elles collaborent étroitement avec que ce soit pour la santé, l’agriculture, l’éducation etc…
On l’aura compris la volonté doit donc être nationale. Comment se passe la sollicitation de la part du gouvernement ou de la société civile ?
Nous avons un système appelé le groupe de développement des Nations Unies qui travaille au niveau national avec une présence dans plusieurs pays du monde. Ce système détient un mécanisme d’alerte qui se déclenche à chaque fois qu’un pays listés dans les PMA les sollicitent pour collaborer avec eux et les accompagner. Nous ne sommes certes pas de grands financeurs mais nous participons activement à l’obtention de financement du programme de développement de ces pays-là de la part de nos partenaires les USA, la Grande Bretagne, l’Allemagne, la France ou de la part d’institutions comme la banque mondiale. J’ai personnellement signés avec Helen Clark, l’administratrice du plan des Nationsn Unies pour le développement une lettre destinée à toutes les agences des Nations Unies présentes dans ces pays pour leur dire d’être à l’affût de chaque sollicitation et s’assurer de l’avancement du programme d’action d’Istanbul pour les pays les moins avancés mais surtout les appuyer au mieux.
Propos recueillis par Charlotte Seck écrivaine et rédactrice de magazine de nationalité sénégalaise, sélectionnée par l’Organisation des Nations Unies pour la diffusion des termes et résultats de l’examen à mi-parcours du programme d’action d’Istanbul pour les pays les moins avancés (PMA)
Photo de tous les officiels présents à la conférence à mi-parcours du programme d’action d’Istanbul pour les pays les moins avancés avec la présence du ministre de la jeunesse et de l’emploi et de la construction citoyenne du Sénégal Monsieur Mame Mbaye Niang
L’administratrice du PNUD Helen Clarck, le ministre des affaires étrangères de la Turquie Monsieur Tanju Bilgiç et Monsieur Gyan Chandra Acharya sous secrétaire général des Nations Unies et Haut représentant pour les pays les moins avancés PMA
monsieur Gyan Chandra Acharya à côté de Madame Heidi Schroderus-Fox directrice du Bureau du Haut Représentant des Nations unies pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement (UN-OHRLLS pour United Nations Office of the High Representative for the Least Developed Countries, Landlocked Developing Countries and Small Island Developing States) entourée leur équipe
Mr Mame Mbaye Niang ministre de la jeunesse representant du Sénégal
Mamadou Dia, de la délégation qui accompagné le ministre Mame Mbaye Niang
Monsieur Gyan Chandra Acharya en compagnie des représentants de pays les moins avancés sélectionnés par l’organisation des Nations Unies pour porter le message de cet examen à mi-parcours du programme d’action d’Istanbul dans leur pays respectifs.