Souleymane Ndèné Ndiaye est l’homme de la semaine. Mais en mal. L’ancien Premier ministre a rejoint le “Macky” avec fracas. Et le fatras causé par ses déclarations précédentes continue d’alimenter le Web. L’ami du Président Macky Sall est désormais pour une partie de l’opinion un homme souillé par le vice, mouillé par sa langue fourchue qui lui a joué des tours ces 4 derniers mois.
Il est désormais dans le cercle restreint de ces hommes identifiés comme des génies du «Wax Waxett» et du reniement. Jules Ndèné est décrit comme un personnage à scandale dans un Sénégal, où les valeurs disparaissent au gré des intérêts crypto personnels.
Au Sénégal du “Macky”, l’on ne croit plus qu’aux prébendes et à la rente…Sinon, Souleymane Ndèné Ndiaye, qui avait juré ne jamais s’allier avec Macky Sall, ne jamais manger à sa table, ne jamais rejoindre son règne, ne jamais fricoter avec l’Alliance pour la République, a fait allégeance toute honte bue au Président de la République.
Et ce qui est paradoxal dans les arguments fallacieux et sans génie avancés par l’homme de Guinguinéo, c’est qu’il fait allusion à l’amitié qui le lie à l’actuel locataire du Palais. Le père Wade est mort, vive l’ami Macky. Alors comme ça, Souleymane Ndèné Ndiaye voudrait prendre les Sénégalais pour des moutons de panurge, prêts à brouter ses arguments les plus saugrenus.
Un peu de tenue Me Ndèné Ndiaye. Du respect quand même. Toi qui as toujours prétendu défendre le legs de Waldiodio Ndiaye, l’homme qui a prononcé ce célèbre discours devant l’immense De Gaulle ; tout ce que tu as pu faire c’est tromper de la vile des manières la mémoire de l’illustre disparu.
Ndèné Ndiaye, tes “parents” de Guinguinéo et d’ailleurs ne seront pas fiers de toi. Personne n’aurait à redire, si tu te faufilais dans le silence de la nuit pour aller rendre visite à ton pote Macky. Rassures-toi, personne ne trouverait à redire.
Mais tu ne peux passer ton temps à te donner les allures d’un homme vertueux et te comporter ensuite comme l’antipode de tout ce qu’il faut faire en politique. N’est-ce pas toi qui répétais à l’envie que jamais tu n’allais transhumer et que les transhumants devraient être fusillés pour l’exemple.
«Jamais, je ne rejoindrai Macky, nos routes sont diamétralement opposées.» Cette phrase est aussi de toi. Me Ndèné Ndiaye, tu as perdu, depuis, le respect de beaucoup de Sénégalais. Ce n’est pas étonnant pour qui connait le parcours laborieux à la Fac de Droit…Passons.
Tout simplement, retenons que la vie de Souleymane Ndèné Ndiaye est une lampe qui clignote comme une boule à facettes. On l’attend à gauche, il tourne à droite. On attend qu’il se range derrière son mentor Me Wade, il quitte le navire libéral pour décider de former son parti politique, d’être présidentiable pour 2017, avant de rejoindre tête basse le Macky.
L’on retient de l’ancien Premier ministre qu’il a été anonyme maire de Guinguinéo. Ensuite, on peut lui reprocher son excès de zèle, sa condescendance parfois caustique. Pour quelqu’un qui aspire à tout entendre sur son compte, Jules Ndèné n’est pas du genre à encaisser et cela va lui valoir des déboires dans un marigot politique sénégalais infesté de requins.
Dans l’imagerie des Sénégalais, Souleymane Ndèné Ndiaye passe pour un fieffé personnage, imbu de sa personnalité. L’homme a un physique de jeune, sur un physique de vieux et les pensées conservatrices qui escortent les vieux retraités. Lui, est du genre à se bomber le torse, fier de ses origines royales Saloum-Saloum. Il est capable de s’énerver pour un rien et de polémiquer à mort pour des broutilles.
Certains observateurs estiment qu’il gagnerait à être plus calme et moins passionné dans ses rapports. «S’il croit qu’il va gérer son parti comme le ferait le dernier roi d’Ecosse, il se trompe lourdement, il va falloir qu’il soit plus souple dans ses rapports avec les gens et dans ses paroles», prévient un observateur de la scène politique. L’ancien Premier ministre ne serait pas habile de la langue. Il n’a pas été jusque-là un fin diplomate et ce n’est pas demain qu’il changera.
Malheureusement, ce n’est pas seulement Jules Ndéné qui constitue une équation à plusieurs inconnus qu’il faille résoudre au Sénégal. Loin s’en faut ! A Guédiawaye aussi, un homme empêche ses compatriotes de dormir du sommeil du juste par ses positions faites de reniement. Il s’agit de Aliou Sall, anonyme personnage, jusqu’à un passé récent. Et qui, depuis des années, est au centre de tous les débats.
Si ses contempteurs ne le soupçonnent pas d’avoir trempé dans du pétrole aux senteurs nauséabondes, il règne en “divinité” au sein de l’Alliance pour la République. Souvent sur un empire d’adulateurs. Avec des moyens qui font froid dans le dos et qui, comme par enchantement, semblent lui tomber du ciel entre 2012 et 2017. Au point qu’il défie l’autorité de son frangin de Président, qui l’a gommé des listes des prochaines Législatives.
Pour ce faire, non seulement il opère un virage à 180°, en revenant sur sa promesse de renoncer à son dur désir de diriger la liste départementale de “Benno Bokk Yakaar” à Guédiawaye. Mais aussi, en disant aux millions de Sénégalais ce qu’ils ignoraient jusqu’ici : à la Présidence de la République, le pauvre contribuable sénégalais vide de son cher sang pour engraisser des faucons. C’est politiquement, scandaleux, le spectacle qu’on offre au peuple sénégalais.
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