LAGOS (Reuters) – Le Nigeria et les autres pays membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) préparent une intervention militaire en Gambie où le président Yahya Jammeh refuse d’accepter le verdict des urnes et de quitter le pouvoir.
« Une décision a été prise qui prévoit qu’il ne demeure pas président à la fin de son mandat », a-t-on rapporté mardi de source militaire nigériane. Le Nigeria exerce actuellement la présidence tournante de la Cédéao.
Au pouvoir depuis un coup d’Etat en 1994, Yahya Jammeh refuse de reconnaître sa défaite à l’élection présidentielle du 1er décembre, après avoir dans un premier temps accepté le résultat du vote. Son adversaire, et président élu, l’ancien homme d’affaires Adama Barrow doit prêter serment jeudi.
Signe de l’abandon progressif des soutiens dont le président Jammeh disposait, quatre autres ministres ont démissionné mardi, a-t-on appris de sources gouvernementales. Il s’agit des ministres des Finances, des Affaires étrangères, du Commerce et de l’Environnement.
(Felix Onuah, avec Pap Saine à Banjul, Gilles Trequesser pour le service français)