Dans un livre des journalistes Fabrice Lhomme et Gérard Davet, le président se confie sur les délicates questions de la place de l’Islam et sur les questions d’identité en France.
François Hollande risque de regretter ses paroles, rapportées dans le livre “Un président ne devrait pas dire ça”, des journalistes Fabrice Lhomme et Gérard Davet. Dans cette enquête, le président de la République se livre sur des thèmes qu’il évoque très peu voire même jamais : l’identité et la place de l’Islam. L’Express publie ce mardi des extraits dans lesquels le président tient des propos étonnants venant de lui.
A la question, “volontairement provocatrice” de la part des journalistes, “est-ce que c’est tabou aujourd’hui, en étant de gauche, de dire qu’il y a trop d’immigration ?”, le président tient des propos inédits venant de lui : “Je pense qu’il y a trop d’arrivées, d’immigration qui ne devrait pas être là”, explique-t-il. Une question posée le 23 juillet 2014 par Gérard Davet et Fabrice Lhomme.
“La femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain”
Autre phrase choc, concernant le port du voile islamique. “La femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain (…) D’une certaine façon, si on arrive à offrir [à la femme voilée] les conditions pour son épanouissement, elle se libérera de son voile et deviendra une Française, tout en étant religieuse si elle veut l’être, capable de porter un idéal. Finalement, quel est le pari que l’on fait ? C’est que cette femme préférera la liberté à l’asservissement. Que le voile peut être pour elle une protection, mais que demain elle n’en aura pas besoin pour être rassurée sur sa présence dans la société », détaille le président.
Le dernier extrait marquant publié par l’Express concerne la vision qu’a François Hollande de l’Islam dans la société. “Qu’il y ait un problème avec l’islam, c’est vrai. Nul n’en doute », lâche le président, avant de préciser “il y a un problème avec l’islam, parce que l’islam demande des lieux, des reconnaissances”. Des phrases qui ne manqueront certainement pas de faire réagir ses adversaires, alors que l’élection présidentielle se rapproche et que François Hollande n’a toujours pas annoncé s’il sera ou non candidat.