Le PDS est aujourd’hui en proie à une bataille interne qui va sans doute laisser des plumes et faire dégâts irréparables. La façade du Palais de « Fann Résidence » qui accueille le Gorgui, paraît bien calme. Mais ce qui se passe à l’intérieur, est une catastrophe. Dans cette grande bâtisse, il y a trois entités : Il y a d’abord Wade le patriarche, puis les « donneurs » d’argent et enfin les « assistés » qui ne sont à Fann Résidence que pour bouffer les sous.
Wade
Wade c’est le patron. Il est toujours seul, assis à l’intérieur dan un grand salon quand il ne reçoit pas. Le voir tout seul, assis sans ses enfants dont l’un est persécuté en prison, sans son épouse partie précipitamment pour on ne sait quelle raison, renvoie à une image douloureuse. Perdu dans ses pensées et ses livres, avec le Coran toujours à ses côtés, Wade sait qu’il n’est pas seul et qu’il peut compter sur ses militants qui l’aiment et non pas sur ceux qui l’entourent et qui sont prêts à le vider de son sang jusqu’à la dernière goutte.
Les argentiers
Ce sont eux qui vont chercher l’argent et qui financent les opérations. Ils sont peu nombreux. Trois ou quatre. Mais il faut préciser que le plus grand donneur reste Wade himself, puisqu’il vend tous ses biens pour financer les opérations du Parti. En dehors du vieux, il y a de rares donateurs. Mais ceux qui donnent des sous viennent très rarement à Fann Résidence. Ils viennent, donnent des sous et s’en vont. Ce sont les argentiers du PDS. Ils ne sont pas dangereux car ils donnent leurs sous par amour pour le vieux. Mais ils sont pris à partie par les « assistés » qui pensent que c’est l’argent de Wade.
Les assistés et bouffeurs assoiffés
Cette troisième entité est la plus dangereuse à Fann résidence. Ils sont comme des abeilles autour du miel Wade. Ils piquent tous ceux qui s’approchent de leur « gagne-pain ». Ils sont à Fann résidence, le matin, le midi et le soir. Chaque jour, ils attendent des enveloppes. Et à la fin du mois, ils regardent mal le vieux ou encore les financiers qui entrent et qui sortent. Ils attendent leur paie comme s’ils avaient travaillé. Le premier qui souffre, c’est le maître des lieux, Madické Niang, qui est le premier à être vilipendé : « Madické a certes recueillis le vieux, mais c’est le plus grand avare, il ne sort jamais les sous. Jamais, un seul franc. Et pourtant il est friqué » disent en sourdine les « assistés » qui l’accusent d’être de connivence avec le Palais. Après Madické, celui qui souffre, c’est Samuel Sarr. Pour les « assistés », Samuel est le bourreau du vieux : « C’est lui qui mange l’argent du vieux, qui a vendu les terrains du vieux et même ses voitures » racontent les « assistés » dont les rumeurs ont fait les choux gras de la presse lundi dernier. Et Madické et Samuel ne sont pas les seuls à être pris à partie par les « assistés » assoiffés de sang. Pour ces derniers, Diagne Fada c’est le traître en puissance, Oumar Sarr c’est le vaurien qui a négocié avec Macky, Aïda Mbodj c’est la préférée du vieux qui sait se montrer généreuse etc…En somme, ceux sont les assistés qui font la loi et qui règnent à Fann Résidence…Et prennent aussi Wade en otage…
Mobel Sirah Ba pour xibaaru.com