Que ça menace, que ça râle, que ça chauffe, que ça craint ou que ça brûle, le Président de la République a le droit de se rendre dans n’importe quelle localité du pays.
Qu’il neige, qu’il pleuve ou qu’il vente, le gardien de la constitution et chef suprême des armées a le devoir de se déplacer où le besoin l’appelle et à n’importe quelle heure dans une sécurité parfaite.
Si Macky Sall n’est plus libre et n’est plus en sécurité alors qui peut l’être au Sénégal?
Un état qui se respecte doit être fort car force doit rester à la loi.
Macky doit savoir qu’une vie sans difficulté, sans affrontement, sans souffrance, sans souci, sans contrainte n’est plus une vie.
Une fois de plus Macky vient de trembler et ce n’est pas normal car le Sénégal n’est pas une jungle mais une République.
La conquête perpétuelle de la liberté et le sel de la vie. Pour gérer les souffrances des sénégalaises, il faut de la vision, du courage, de l’abnégation, de l’audace mais surtout un discours de vérité et des actions concrètes.
Finalement le face à face entre Macky, son gourmand griot Youssou Ndour et la banlieue n’a pas eu. Depuis le caillassage de son cortège par les étudiants, le Président Macky Sall peine à mettre le nez dehors. Macky Sall a-t-il tiré les leçons de sa visite le 31 juillet dernier à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar?
Annoncé samedi dans la banlieue de Dakar, plus précisément à Pikine où il devait présider la cérémonie de clôture des vacances citoyennes, le chef de l’Etat et son conseiller Youssou Ndour ont préféré plier leur queue sous la menace des populations qui les ont vomi et qui ne souhaitent plus apercevoir leur silhouette, même pas en photo.
Pour la première fois dans l’histoire politique du Sénégal un Président est interdit de mettre les pieds dans un lieu et il se plie. Un chef d’état terrorisé par des populations voilà le masque que porte le Président Macky Sall.
Quant au jadis chouchou du peuple sénégalais Youssou Ndour, le peuple en a marre de le voir inventer et chanter des louanges imaginaires pour le Président le plus nul que le Sénégal n’ait jamais connu.
L’artiste en qui les jeunes avaient placé leur espoir pour qu’il soit leur interlocuteur auprès du chef de l’état est considéré aujourd’hui comme un » dorkate » (profiteur qui dorlote Macky pour mieux s’en mettre plein les poches).
Après avoir été le plus grand mange mil de 2012 à nos jours, Youssou qui sent le pognon à des milliers de kilomètres trahira-t-il Macky avant la présidentielle de 2017 ?
Le concert de l’artiste planétaire dans la banlieue a ainsi finalement été annulé par Yousous picsous lui-même par peur de se voir caillassé la nuque. Heureusement pour lui car la situation de désolation qui règne dans la banlieue n’est pas compatible avec des applaudissements et des pas de danse. En résumé, il a fui comme son patron Macky. Les RG seraient passés par là et les auraient formellement avertis du danger qu’ils encourent.
En tout cas pour un sondage et pour jauger son impopularité le Président Macky Sall n’a plus besoin de cabinet ou d’expert pour connaître son poids électoral et à quel point les populations l’ont vomi.
La réalité est que quand on se fout de se son peuple, on finit par se créer des zones interdites et le cas de la banlieue suffit largement comme exemple. C’est intolérable, triste, dommage, irresponsable, dangereux, catastrophique et chaotique lorsque les populations imposent au Chef suprême des armées des lignes rouges à ne pas franchir, Çà devient grave.
Au fait, où sont le Président de l’Assemblée Nationale et sa bande de députés mal élevés pendant que les populations sont envahies par les eaux des inondations?
Aïssatou Doucouré pour xibaaru.com