« Dimanche prochain, je serai privé de mon droit de vote. Mais en vous, j’accomplirai mon vote et je partagerai avec vous la satisfaction d’avoir exercé mon droit chaque fois que vous mettrez votre bulletin dans l’urne », a déclaré le maire de Dakar dans une lettre adressée aux Sénégalais.
« Macky Sall pensait me condamner au silence. J’ai refusé de vivre sans liberté de parole, jubile Khalifa Sall. Il voulait m’obliger à me battre les mains attachées dans le dos. J’ai trouvé, grâce à votre soutien, l’énergie pour défaire les liens et pour triompher de sa déloyauté. Il a tout tenté pour m’empêcher de faire campagne. Je participe malgré tout à des meetings à Tambacounda, à Kolda, à Saint-Louis, à Kaolack, à Louga,… Je sillonne en caravane les rues de Thiès, de Tivaouane, de Mbacké, de Ziguinchor, de Bakel… Je fais des visites de proximité aux Parcelles Assainies, à Grand-Yoff, à la Médina, à la Sicap, à Pikine, à Guédiawaye, à Rufisque… », s’évade virtuellement le maire de Dakar.
Très inspiré dans sa missive, il assène:« je suis partout avec vous. Partout, j’entends le même cri de détresse dont l’écho se répand dans nos villes et dans nos villages. J’entends le désarroi des femmes et des hommes, jeunes et moins jeunes, qui ont le sentiment d’avoir été abusés. (…) Je vois aussi dans vos regards qui se croisent et dans vos mains qui se nouent, que malgré la déception et la colère, notre peuple n’est pas résigné et n’accepte pas que le seul chemin qui lui soit proposé soit de poursuivre cette folle course vers le désastre. »