Khalifa Sall: “Je suis allé voir le ministre des Finances, mais j’étais outré… “

Reprise de l’audience du procès de Khalifa Sall ce 12 février 2017. L’audition des témoins se poursuit. Me Issa Diop, avocat de la défense, demande au maire de Dakar de venir à la barre. Il a voulu que le maire de Dakar fasse des précisions sur l’élément déclencheur à la base de ses difficultés. 

Je l’ai dit lors de ma première prise de parole, ce procès est purement politique. Je pense que le débat est plus politique que juridique. Pourquoi on en est la?“, se demande Khalifa Sall.

Le maire de Dakar persiste et signe que ce procès “est purement politique” et il en donne les raisons. Revenant sur le président sortant, Me Abdoulaye Wade, il confie que ce dernier lui avait affirmé que “chacun savait comment ces fonds fonctionnaient. Et ç’aurait été de la déloyauté que d’utiliser ce prétexte pour déstabiliser une mairie“.

Si j’avais accepté les offres qui m’ont été faites (…), si j’avais accepté de renoncer à mes ambitions politiques, je ne serais pas là, devant vous…“, regrette Khalifa Sall.

Depuis son incarcération, voire bien avant, la mairie de Dakar, selon M. Sall, se trouve confrontée à d’énormes difficultés. Avec des ressources insuffisantes car, les tirant de patentes, des recettes fiscales, d’emprunts… La cause pour l’édile de la capitale, c’es le Trésor qui a désormais le dernier mot, concernant l’emprunt… “Ce qui fait la force de la mairie, c’est que nous avons été crédibles au niveau de nos emprunts. Malheureusement, depuis cette affaire, nous avons énormément de difficultés…“, poursuit-il.

Il s’explique, de ce point de vue : “Le Gouvernement ne nous garantit pas mais, avec le nouveau code de procédure de l’Uemoa, il nous fallait un avis de non objection (de la part du Gouvernement). (… ) l’Etat a accepté de se dédire“.

Et par la suite, il confie avoir rencontré le ministre des Finances pour trouver des solutions à ce problème. Il en ressortira “outré”, une fois de plus, par une certaine “ambition”, soit de “chantage” de la part d’autorités qui, dit-il, veulent taire leurs noms. Car, là aussi, la proposition politique a été reposée sur la table.

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