«Les gens on l’habitude de me dire que j’ai une peur bleue, que je suis perdu dans mon propre chemin ou bien qu’est-ce que j’attends pour parler. Sachez que ces gens me font rire. Je vais vous dire à tout un chacun, que si vous attendez pour qu’on vous amène quelque part, vous ne partirez jamais. La personne qui partira c’est celle qui a envie de partir sans la demande d’une autre personne. Je suis en route et j’irai loin avec le Ps», a dit d’emblée le maire de Dakar hier, lors de l’assemblée générale de la Convergence socialiste. Selon Khalifa Sall, son combat est un combat de principe et non de personne. «Senghor avait de l’espoir envers nous, et on voudrait que cela continue. Personne ne peut être comme lui, mais on peut essayer de l’imiter», dit le responsable de And Taxawu Ndakarou. «Je ne veux pas que le Ps meure, ni qu’il soit derrière, ni qu’il accompagne un parti. Personne ne peut nous amener à changer de comportement. Car on atteindra le sommet et seul Dieu pourra nous retenir et personne d’autre. On ne restera pas muet, sinon on va nous écraser», lance le socialiste. Répondant à ceux qui pensent qu’il n’est pas courageux pour aller à l’assaut des électeurs , il en rit sous cape : «C’est archi faux. Je vais répondre à ces gens en leur faisant savoir que personne ne peut me faire sortir du Ps. «Cii parti bii lay took, lay riigou, lay kheehé». Je vais rester et me battre dans le parti», clame-t-il. Poursuivant, M.Sall a déclaré qu’il y’a eu un moment de transition pour encadrer un nouvel esprit, une nouvelle mentalité, une nouvelle forme de militantisme adossée à l’expérience. «C’est cette conjonction d’efforts, d’initiatives, d’ambition, de désir et de velléités qui avait été époustouflante en 2007 et fut une bonne année pour le parti. Et cette élection a montré un parti dynamique et engagé. C’est dire que toute organisation, tout mouvement a besoin de se remettre en cause, mais surtout de se renouveler», explique-t-il. «Il faut croire en quelque chose et avoir un soutien de taille. Il faut y croire et s’il faut sacrifier ta vie pour ton parti, le faire. Mais aussi il ne peut y avoir d’engagement sans désintéressement. Et pour qu’un désintéressement soit viable, il faut de la responsabilité. C’est tout cela qui forme le militantisme jeune», philosophe l’ancien patron des jeunesses socialistes.
«Un socialiste ne peut être un homme peureux : au contraire on doit avoir peur de lui»
Khalifa Sall explique à ses militants qu’un jeune socialiste ne fait jamais de débat de personne et ne doit en aucun cas avoir peur. «On ne se bat pas contre des personnes, on se bat contre des idées. Quand on est bien formé comme jeune, armé d’une foi inébranlable dans ce qu’on veut faire, on ne craint rien. Car un jeune socialiste ne peut avoir peur. Notre théorie a toujours été ainsi. Et nous n’allons jamais renoncer car nous sommes les portes étendards. Nous voulons être les gardiens d’une éthique et d’une manière de faire en politique», soutient le maire de Dakar.