« Cette caisse d’avance n’est pas quelque chose de nouveau. Ses pratiques de fonctionnement sont restées les mêmes. C’est des fonds politiques qui servent à soutenir les populations et des crédits qui servent à faire fonctionner l’état comme supplétif au niveau de la ville. Et nous n’avons jamais dérogé à l’arrêté de 2003, cette caisse elle a servi aux Dakaroises et à toute l’administration du Sénégal. Cette pression qui est faite sur nous, c’est de nous amener à dire quels sont les bénéficiaires de ces fonds. Et de Blaise Diagne à Khalifa Sall, aucuns maire n’a justifié le nom des bénéficiaires de ces fonds. Quand nous sommes arrivés, il n’y avait aucune archive, les maires gèrent ces fonds au service des populations et partent avec les archives. Je ne serais pas moi Khalifa Sall, le premier à déflorer le nom des institutions, des personnes morales ou physiques à bénéficier de ce crédit. Il n’y a aucun moyen à me pousser. Je préfère que l’on me mette en prison, plutôt que de ne pas être loyal, mes devanciers ont montré la voie et personne ne m’obligera à communiquer les noms » s’est-il révolté.
Le maire de Dakar a aussi indiqué que depuis son accession à la mairie de la Capitale, toutes leurs actions sont tournées vers la transparence.
« Cette situation est source de motivation, tout le monde suit depuis une semaine cette velléité d’entacher une réputation, je voudrais leur dire que ce sera vain. Lorsque nous avons été élu à la tête de cette ville en 2009, nous avions placé la transparence au cœur de la Gouvernance que nous instaurerions»
Estimant que cette histoire de caisse d’avance est un épiphénomène, le maire de Dakar a assuré que l’intimidation et le dénigrement ne passeront pas
« Je ne suis pas sur la défensive, je suis à l’aise parce que nous n’avons rien à nous reprocher, les policiers ont été d’une extrême courtoisie, ils posent des questions et on y répond quand on veut ou quand on peut » a remercié le maire de Dakar.
La procédure vient de commencer, ils ont terminé une première phase de l’enquête mais en tout état de cause, l’intimidation et le dénigrement ne passeront pas. Les résultats de la mission des vérificateurs, si je n’avais pas peur de violer la loi, je mettrai les 400 pages sur internet, et les sénégalais découvriront que cette caisse d’état n’est qu’épiphénomène ».
Khalifa Sall se rebiffe : « Ils peuvent me mettre en prison… L’intimidation et le dénigrement ne passeront pas(…) Je ne serais pas le 1er maire à déflorer le nom des bénéficiaires de ce crédit »
Le maire de Dakar Khalifa Sall est sorti de son deuxième face à face avec les enquêteurs de la brigade des affaires générales (BAG) avec la conviction qu’on veut lui faire lâcher des noms. Face à la presse, il a assuré que la pression mise sur lui est pour l’amener à donner le nom des bénéficiaires de ces fonds contenus dans la caisse d’avance de la ville.