C’est depuis la prison de Rebeuss que le maire de Dakar dit toute « sa tristesse » après le rappel à Dieu de « son grand-frère et camarade » Djibo Leyti KA. Son hommage in extenso.
ommage à mon grand frère et camarade Djibo Leyti KA
Ma journée d’hier a été attristée par la nouvelle du rappel à Allah de mon grand frère et camarade, Djibo Leyti KA. M’inclinant devant la volonté divine et l’implacable déterminisme de la condition humaine, je m’oblige, non sans peine, à parler de lui au passé.
Djibo Leyti KA était socialiste quand avec d’autres illustres ainés, il a guidé mes premiers pas dans les jeunesses socialistes et contribué à ma formation militante. De cette période jusqu’à nos jours, je retiens les précieux conseils qu’il me prodiguait sur le sens de notre engagement.
Djibo Leyti KA était socialiste quand il a quitté le Parti socialiste pour créer l’Union pour le Renouveau Démocratique parce qu’il ne voulait rien céder sur sa liberté.
Djibo Leyti KA était socialiste lorsqu’il servait la République parce que comme Jean Jaurés, il était convaincu que « le socialisme, c’est la République jusqu’au bout ».
C’est à ce grand militant du socialisme qui a contribué à enrichir nos valeurs communes que je rends hommage tout en saluant la mémoire de l’illustre homme d’Etat qui s’est employé à concilier l’idéologie socialiste et l’impératif d’agir pour notre pays.
En ces moments de profonde tristesse, mes pensées émues vont à son épouse, notre grande sœur, Coumba KA, à ses enfants et à sa famille politique à qui je tiens à adresser mes condoléances et à assurer de ma solidarité et de ma fraternité.
Fait à Dakar, le 15 septembre 2017
Khalifa Ababacar SALL