La première fois que l’on a entendu parler d’une telle déclaration c’était sur le plateau d’une télévision de la place, un chroniqueur l’avait brièvement avancé. Il apprenait au peuple sénégalais qu’à la date du 27 décembre 2005, Khalifa Sall, l’actuel maire de Dakar, détenait la nationalité française, une carte nationale d’identité qui était dès lors valable jusqu’au 29 décembre 2015. Il y a renoncé depuis le 15 février 2016 mais entre temps il a été élu à deux reprises, maire de Dakar (en 2009 et en 2014) et cela vient à un moment grandement stratégique diront les politologues.
D’aucuns s’aventureront de dire qu’il l’a fait parce qu’au sein de son parti, il y aurait flairé une possibilité de se présenter aux élections. Il aurait dû y penser mais la vérité crue est que Khalifa Sall n’a jamais envisagé une telle hypothèse jusqu’à récemment.
De cette possibilité de se présenter aux présidentielles vient s’ajouter le fait qu’il ait de potentiels liens avec Lamine Diack. En effet, il a été dit que l’ex-patron de l’athlétisme mondial aurait financé sa campagne. Mis en examen en France et contraint de rester au territoire, Khalifa Sall se verrait aussi impliqué si toutefois l’enquête mène à lui d’où donc l’intelligence de se débarrasser de cette nationalité.
Il est évident qu’avec des entreprises politiques l’on ne peut se payer de tels scandales. D’où la nécessité de se poser cette question: pourquoi la question d’une double nationalité à l’orée des élections ? D’autant plus qu’avec son passeport diplomatique qui lui permet de voyager un peu partout, il pourrait être interpellé dans un des tarmacs européens car sa nationalité française aurait prévalu face au dit passeport.
Le terrain politique, tout un calcul !