Khalifa Sall perd un soutien de taille : Denis Coderre défait par Valérie Plante, élue mairesse de Montréal

Khalifa Sall perd un soutien de taille : Denis Coderre défait par Valérie Plante, élue mairesse de Montréal

Mauvaise nouvelle pour le député-maire de Dakar, Khalifa Sall : son grand soutien, surtout au niveau international, et homologue, le premier magistrat de la ville de Montréal, Denis Coderre, a été défait, hier dimanche, par une grande inconnue dans le Landerneau politique canadien, Valérie Plante, qui devient la première mairesse de la deuxième ville du Canada.

Coup de tonnerre dans le ciel québécois et au-dessus de la tête du député-maire de Dakar et de ses partisans : dimanche, le maire de Montréal, Denis Coderre, élu en novembre 2013, a été battu. A la surprise générale. D’autant plus que son adversaire, Valérie Plante, accusait quelques «handicaps» : parfaite inconnue dans le paysage politique canadien, elle s’est lancée dans la politique il y a moins d’un an ; depuis 184 ans et Jacques Viger, premier édile de Montréal en 1833, aucune femme n’avait été élue mairesse.
Mais, au finish, Valérie a «planté» le Goliath de la politique québécoise : plusieurs fois député et ministre avant de prendre la mairie de Montréal, Denis Coderre, 54 ans, a passé plus de la moitié de son existence – 29 ans – en politique.
Chouchou des medias, réputé suffisant, arrogant et donneur de leçons – ce qu’il a semblé démontrer lors de l’incarcération de son ami Khalifa Sall, en tapant durement sur les autorités sénégalaises –, le désormais ex-maire de Montréal a manifestement été perdu par le fait d’avoir sous-estimé son adversaire.
Bien que présentant un profil pas courant chez les politiques (maîtrise en anthropologie et muséologie, diplômée aussi en études interethniques et interculturelles), la tombeuse de Denis Coderre avait déjà dérouté avec son slogan de campagne : «Valérie Plante, l’homme de la situation». Une formule qui a fait débat, mais l’a mise au devant de la scène, et lui a donné un espace médiatique pour promouvoir ses idées.
Parallèlement, elle s’est détournée des terrains de chasse politiques classiques pour tabler sur les milieux associatifs et les groupes communautaires. En somme, en écoutant ces électeurs à qui elle a promis des financements pour régler leurs problèmes de logement, de salubrité, de mobilité, de la citoyenneté de quartier, Valérie Plante a provoqué un basculement électoral qui a envoyé dans le décor le mastodonte Denis Coderre

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