Les 49,48% enregistrés par Benno bokk yaakaar n’inquiètent pas le Parti socialiste. Ousmane Tanor Dieng et Cie estiment qu' »aller au 2ème tour avec 49% et perdre les élections, on ne l’a jamais vu« .
Dans son édition de mercredi dernier, Le Quotidien faisait le parallèle entre le score du Ps aux Législatives de 1998 (50,2%) et celui de Benno bokk yaakaar en 2017 (49, 48%).
Pourtant au Parti socialiste, la lecture se veut optimiste. « Il faut rappeler qu’entre 1998 et 2000, il y avait un ministre d’État, ministre des Affaires étrangères (Ndlr : Moustapha Niasse) qui était avec le Ps lors des Législatives, mais qui après a quitté le parti pour créer sa propre formation politique. Donc le contexte est différent, car on est dans un cas où il y avait une dissidence », a analysé hier Serigne Mbaye Thiam à la fin de la réunion du Secrétariat exécutif national.
Le secrétaire national chargé des Élections au Ps estime que « les Législatives ne sont pas comparables à une Présidentielle ». Pour s’en convaincre, il sort la calculette : « La coalition Benno bokk yaakaar s’en sort avec 49,48%. Son suivant immédiat qui est la Coalition gagnante (ou perdante (sic)/Wattù senegaal a eu 16,65%. Il y a 32,84% de différence. Dans quelle élection vous avez vu quelqu’un remonter 33 points de différence ? Ce n’est pas possible. Aller à un 2ème tour avec 49% et perdre les élections, on ne l’a jamais vu. »
Khalifa Sall et Cie « ont vendangé leurs intérêts dans d’autres coalitions »
Par ailleurs, le Ps s’est félicité de la victoire de Bby, notamment à Dakar où il y avait un « enjeu particulier« , selon Serigne Mbaye Thiam. Sans Khalifa Sall et Cie, il dit :
« En 2009, le Ps a gagné les élections locales à Dakar parce que la direction du parti et ses responsables ont soutenu la liste dans le cadre de Benno siggil senegaal. La même chose s’est produite en 2014 où Tanor, d’autres responsables du parti et moi-même ont battu campagne dans les communes pour la liste Taxawu Dakar. Au référendum, le Ps n’était pas avec certains dissidents de Dakar et on a vu les résultats. Ils ont répété la même chose pour ces Législatives. »
Ousmane Tanor Dieng et ses camarades estiment que le scrutin du 30 juillet aura permis de voir « ceux qui défendent les intérêts du parti qui ont un nombre d’élus conforme aux intérêts de celui-ci et ceux qui ne voulaient pas qu’on soit dans une coalition et ont vendangé leurs intérêts dans d’autres coalitions« .
Auteur: Babacar Guèye Diop – Lequotidien