Au Kenya, c’est le soulagement suite à la décision de Raila Odinga de saisir la Cour suprême pour contester les résultats de l’élection présidentielle. L’opposition a jusqu’à ce vendredi soir 18 août pour déposer son recours. Pour beaucoup, c’est le signe que le pire est passé.
‘’Soulagement alors que Raïla saisit la Cour suprême’’, titre le quotidien Business Daily. Un sentiment partagé par de nombreux Kényans dans les rues de Nairobi. Grace Kamau, qui tient un kiosque dans une rue très fréquentée de la capitale, explique qu’elle n’attendait qu’une chose, pouvoir reprendre le travail. Ce qu’elle peut faire sans crainte de nouvelles émeutes, dit-elle.
La décision de l’opposant semble réjouir la plupart de ses partisans, même si beaucoup doutent de l’impartialité de la Cour suprême. En 2013, la justice avait rejeté le recours de Raïla Odinga et validé la victoire d’Uhuru Kenyatta. Et certains militants de la NASA (National Super Alliance) craignent que l’histoire ne se répète.
Jeudi, l’heure était encore au deuil après les émeutes de la semaine dernière, et leur répression par les forces de l’ordre. Bilan, 24 morts selon la Commission kényane des droits de l’homme (KHRC), 6 selon la police.
Les médias kényans ont notamment rapporté la mort de Samantha Pendo, un bébé de 6 mois, des suites de blessures infligées par la police, selon ses parents.
Mercredi, l’IPOA, l’organe indépendant de surveillance de la police, a annoncé avoir ouvert plusieurs enquêtes.