Au Kenya, 24 heures après la fin de l’attaque d’un complexe hôtelier revendiqué par les islamistes shebabs somaliens, la fouille du bâtiment se poursuit à Nairobi. Entre mardi et mercredi, il a fallu plus de 20 heures aux forces de sécurité pour en déloger le commando. Le dernier bilan de l’attaque est lourd : 21 morts.
La police a annoncé l’arrestation de deux suspects. L’un à Ruaka, au nord de Nairobi, où un des terroristes aurait vécu avant l’attaque. L’autre aurait été interpellé à Eastleigh, le quartier somali de la ville. Human Rights Watch demande d’ailleurs aux autorités d’éviter tout abus durant l’enquête. L’ONG rappelle que dans le passé, « les efforts du Kenya pour combattre l’insécurité ont été émaillés de graves violations des droits de l’homme », notamment contre la communauté somali.
La sécurité à la frontière somalienne a en tout cas été renforcée pour empêcher la fuite d’éventuels complices. Le complexe Dusit est toujours bouclé. Le nombre des assaillants reste incertain. On parle parfois de six voire de sept terroristes. Deux d’entre eux au moins seraient Kényans. L’un venait de Limuru au nord de la capitale et l’autre de Nyeri, dans le centre du pays.
Dans un communiqué, les shebabs ont affirmé avoir tué 50 infidèles, ajoutant que le nom de cette attaque était « Jérusalem ne sera jamais judaïsée ».
L’attentat « est une réponse aux remarques idiotes de Donald Trump et à sa décision de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël », dit le texte. Le mouvement aurait visé ce complexe comprenant des sociétés étrangères et prisé des expatriés, justement par son caractère international. Au moins un Britannique et un Américain, survivant des attentats du 11-Septembre, font d’ailleurs partie des victimes.