La participation à Dakar, de Claudy Siar au partenariat mondial pour l’éducation aux côtés Emmanuel Macron et de Macky Sall fait toujours parler d’elle. Entre l’activiste panafricain et président de l’ONG Urgences Panafricanistes, Kemi Seba et l’animateur de la radio Rfi, Claudy Siar ce n’est plus le parfait amour. L’activiste Franco-Béninois a vivement critiqué le célèbre animateur de la radio Rfi d’avoir accepté l’invitation d’Emmanuel Macron à Dakar.
Après les accusations de Kemi Seba contre Claudy, de traîner avec Macron et Macky Sall, ces mêmes personnalités que combattent Kémi Séba et les siens de l’Ong, la réponse de l’animateur ne sait pas fait attendre. Sur sa page facebook, Claudy Siar a tenu à répondre aux accusations des uns et des autres sur son supposé pacte avec « l’oppresseur ».
L’intégralité de la réponse de Claudy Siar à ses détracteurs et accusateurs
« Que voulons-nous vraiment ?!?!
Je suis à Dakar au partenariat mondial pour l’éducation. J’y rencontre des femmes et des hommes brillants. Ce sont des personnes de la société civile ! Des personnes dont la réussite force le respect. Tous ont décidé de s’investir pour et sur leur Continent ! Et tous seraient des traîtres ?! Certains s’interrogent sur ma présence ici. Ils ne devraient pas. Vous ne pouvez pas penser qu’il y a trahison lorsqu’une action est mal comprise ?!
Vous ne pouvez pas insulter une personne alors que vous connaissez ses convictions profondes!!? Ai-je fait une déclaration contredisant mes combats..? NON.
Merci à ceux qui en comprennent les enjeux. D’autres ne les saisissent peut-être pas encore. Il faut donc que je dialogue avec vous sur cette page. Les spécialistes des insultes seront immédiatement bannis.
Nous pouvons ne pas être d’accord et nous respecter. Là est aussi un combat contre nous-mêmes… les mentalités doivent évoluer. Je n’insulte jamais un individu qui n’a pas la même vision que moi. Mon désir ardent est toujours de comprendre son positionnement.
Mandela disait ;
« Ce qui est fait pour nous, que d’autres ont décidé sans nous est en réalité contre nous. Soyons des êtres actifs »
Moi, contre vents et marrées, j’agis et ne reste pas dans mon coin sans chercher des solutions. Il ne faut pas réécrire l’histoire. Sankara n’a jamais cessé de dialoguer avec ses adversaires. Il a partagé le repas avec Mitterand en lui rappelant les principes de la France qu’elle bafoue !
Sankara a toujours eu un objectif ; le développement de son pays et du continent. Cela passe par le respect que l’on nous doit et le dialogue avec toutes les parties prenantes à un débat désormais international.
Il n’y a aucune issue dans le refus de dialoguer, négocier et s’opposer pour trouver des solutions avec l’autre. Si vous dénoncez, éructez et vous enfermez dans votre certitude elle devient vite une servitude…une vérité stérile. Pour faire la guerre il faut être deux. Pour faire la paix aussi …
Que préférez-vous ; que nous ayons une voix au sein de ces instances qui nous semblent ne pas prendre en compte les aspirations des peuples ou de rester en marge de ce qui se joue et se fait encore sans nous ???
Nous devons apprendre à ne pas être ceux qui boycottent des élections qui de toute façon auront lieu. Nous devons apprendre à changer les règles. Pour cela il faut assister, faire entendre son propos aussi virulent soit-il et agir là se concentre encore les pouvoirs !! Je veux savoir, comprendre et agir pour l’intérêt commun.
Si je suis là c’est qu’en libye rien n’est terminé (on discute avec qui pour les sauver..?!) Et que nous avons deux projets majeurs pour la jeunesse (éducation, formation et sensibilisation) et je me dois de les défendre là où des décisions se prennent.
Certains disent l’Afrique n’a besoin de personne ? Êtes-vous certain de cela ? Au regard des réalités du monde et de la situation de nos pays, l’Afrique a besoin des autres comme la Chine de la fin des années 70 a eu besoin de l’Occident pour opérer sa révolution industrielle. Voyez le résultat aujourd’hui. Nous devons nous pencher sur nos réactions passionnelles destructrices pour l’avenir. Quand allons-nous faire preuve de pragmatisme, avoir une vue à long terme et être capable de comprendre que ;
Nous appartenons à des générations sacrifiées et que nous avons le devoir de préparer un autre monde pour nos enfants et les générations futures. Arrêtons de croire que nous verrons le résultat de nos luttes pour la dignité.
Ne laissez personne vous diriger vers une impasse qui sera le piège dans lequel nous précipiterons nos enfants. Je suis certain que parmi vous beaucoup vivent et travaillent en Occident, d’autres en Afrique pour des sociétés européennes ou l’état dans son pays. Cela fait-ils d’eux des traîtres à la cause qu’ils défendent ? D’ailleurs combien sont-ils à affirmer haut et fort, comme je le fais, de la nécessité d’un autre monde ? Je ne m’interdirai aucun dialogue, aucune rencontre mais je ne fermerai jamais ma bouche. »