L’ancien ministre d’Etat, Karim Wade, est actuellement au Qatar. Mais, sa candidature à la Présidentielle de 2019 anime toujours les sujets de discussion. D’abord, c’est son retour ou pas qui suscite beaucoup d’intérêt de la part des libéraux mais également du côté du régime où on semble maîtriser ce dossier bien plus que ses proches.
Au-delà, c’est sa candidature qui cristallise les attentions. En effet, pour certains, juridiquement parlant, Wade-fils peut bien postuler à la magistrature suprême. Il lui suffit juste de renoncer à sa nationalité française avant le scrutin. Pourtant, d’autres soutiennent mordicus qu’il est disqualifié du fait de sa condamnation pour enrichissement illicite.
C’est le cas de Me Doudou Ndoye qui explique : « Sur le plan du droit, une personne condamnée de façon définitive ne peut plus être candidat à une élection quelconque. (…) Il y a une peine d’emprisonnement qui a été prononcée. Il a été gracié. Cela veut dire que vous ne purgez pas, mais la peine existe. Il ne peut pas être candidat. J’ai répondu en droit, sans opinion personnelle. Toute personne qui dit autre chose dit le contraire et ne connait rien du droit ».
Compte tenu des nombreuses interprétations du droit, le Parti démocratique sénégalaise devrait vraiment, et de façon urgente, songer à trouver un plan B. Car, à ce stade, rien n’est encore clair et 2019 approche à grand pas. Et, s’il faut faire bloc contre Macky, et que Karim décide de jouer sa partition, il faut que le jeu soit clair dès le départ pour ne pas se retrouver dans une situation délicate.