Les Kaolackois se sont révoltés hier contre l’homosexualité qui place la capitale du Saloum au centre de l’actualité avec l’arrestation de onze individus supposés avoir participé à un mariage gay.
La police de Kaolack n’oubliera pas de sitôt la journée du 28 décembre 2015. Des Kaolackois qui tenaient coute que coute à faire la peau aux supposés homosexuels ont assailli le commissariat central de la capitale du Saloum. Il a fallu six tours d’horloge aux policiers pour mettre au point un stratagème devant leur servir de convoyer les onze présumés « bras cassés » au parquet pour les besoins de leur audition par le procureur de la République. Finalement, ils réussiront à déférer les mis en cause au tribunal de Kaolack.
Mais là aussi, les policiers ont dû faire face à une foule en furie qui, en désespoir de cause, a déversé sa bile sur eux. S’ensuivirent des échauffourées durant lesquelles policiers et populations civiles se sont échangées pierres et bombes lacrymogènes. Un combat de rue qui a duré une bonne heure avant que les choses ne reviennent à la normale.
Les présumés “deux puces” qui sont à l’origine de ce climat délétère dans la ville de Kaolack sont sains et saufs mais n’ont pas vu le procureur d’où le retour de parquet dont ils ont fait l’objet. Selon la presse locale, ils ont été gardés dans un lieu tenu secret avant un nouveau déferrement au parquet qui devrait avoir lieu ce mardi 29 décembre.
Le 24 décembre dernier, des éléments du commissariat central de Kaolack ont procédé à l’arrestation de onze individus qui participaient à un mariage gay au lycée Ibrahima Diouf de Kasnak. Aux dernières nouvelles, le concierge de l’établissement scolaire serait entre les mains des limiers qui ont ouvert une enquête pour tirer au clair cette affaire qui défraie la chronique à Kaolack. Un professeur de Maths, un délégué médical et un boucher feraient partie des personnes arrêtées. D’après des correspondants de radios privées, les policiers ont mis la main sur une robe de mariée, une bague et d’autres objets que les homosexuels ont l’habitude d’utiliser lors de leurs accouplements
